La ville de Fria, dans l’ouest de la Guinée, et la capitale Conakry, ont été le théatre mercredi d’émeutes de jeunes, provoquées par la mort de deux des leurs dans des circonstances distinctes, a appris jeudi l’AFP après de la police et de témoins.
A Fria, à 150 km au nord-est de Conakry, des centaines de jeunes armés de bâtons, de gourdins et même d’armes blanches ont pillé, saccagé et mis le feu à la gendarmerie, aux services techniques du développement rural et à la direction préfectorale des mines, a indiqué un policier de la ville joint par téléphone depuis Conakry.
Selon lui, ils protestaient contre le meurtre par des agents de la police municipale d’un adolescent accusé de détenir de la drogue.
Des témoins ont affirmé que le bureau du maire de Fria avait également été saccagé et que les jeunes avaient en outre réussi à briser les portes de la prison, permettant à au moins une vingtaine de détenus de s’évader. Plusieurs véhicules ont ausi été détruits.
Des renforts de militaires et gendarmes ont été dépêché dans la nuit de mercredi à jeudi à Fria.
Un témoin, Mamadou Dramé, a accusé ces policiers municipaux d’avoir plus d’un cas de meurtre à leur actif, ce qui expliquerait la raison de ce mouvement spontané.
AFP