Guinée-Conakry : En l’espace de quarante huit heures, les positions se corsent au palais du peuple de Conakry où représentants de l’opposition et du pouvoir, depuis quelques jours, se donnent la peine d’arrondir leurs positions afin d’aller ensemble aux élections locales.
Si les premières séances de travail ont été un réel motif d’espoir pour les millions de guinéens, il y a lieu d’écrire que depuis 48 heures, l’opinion redescend sur terre.
La refonte de la commission électorale, proposée par l’opposition, est un goulot d’étranglement. L’équipe de Bakary Fofana doit partir, semble revendiquer les opposants. La mouvance exige le respect de la loi sur l’institution électorale. Le mandat des membres de la CENI se renouvelle sept ans après.
Jeudi, à la sortie des discussions, les représentants de l’opposition, de la mouvance et du gouvernement sont sortis d’accord : il n’ y a pas de consensus autour de la table sur le type d’élections à organiser, cette année.
Si les opposants ont défendu l’organisation couplée des élections (communes, quartiers et districts), la mouvance plaide pour un découplage (les communales).
Deux jours ratés, les plus optimistes s’attendent à la séance du mardi pour se rendre à l’évidence si le ver est vraiment dans le fruit du dialogue politique inter-guinéen.
Avec une certaine « maturité politique », les premières questions sur la table ont pourtant vite trouvé le consensus entre les deux camps.