Conakry, Guinée : le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Albert Damantang Camara, a confié dimanche soir dans l’émission web « L’entretien avec LG« , que le gouvernement guinéen réfléchit à d’autres solutions pour mieux sécuriser ses citoyens.
« …On réfléchit sur la notion de ville intelligente avec des drones et des caméras qui permettent d’être près de l’action » affirme le ministre Albert Damantang Camara dans cet entretien.
Cette notion de ville intelligente, à l’en croire, permettra « de savoir ce qui se passe sur le terrain pour qu’on ne soit confronté à l’absence d’éléments matériels qui permettent de confondre un certain nombre d’auteurs d’infractions.«
M. Damantang Camara, répondant aux questions des internautes sur les morts provoqués par les manifestations de rue, évoque qu’aujourd’hui, « des enquêtes sont systématiquement ouvertes » afin d’éclairer la justice. Mieux, le ministre de la Sécurité a révélé l’existence d’un document faisant « l’état de toutes les procédures qui existent depuis 2011 sur les cas de morts » enregistrés. Et qu’il pourrait, « peut être », mettre à la disposition du public.
Le document, précise-t-il, exhibé pour la première fois par l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Cheik Sako, contient toutes les informations relatives à chaque mort enregistré pendant les manifestations de rue.
L’insuffisance de moyens techniques, le déplacement des scènes de crime et autres difficultés, dit-il, posent de sérieux problèmes aux enquêtes, bref aux procédures judiciaires.
« Le domaine de la sécurité est dans une reforme. Aujourd’hui d’énormes efforts ont été faits pour pousser nos agents à se comporter de manière conventionnelle » affirme le ministre Damantang Camara. La poursuite du projet lié à la police de proximité, au recrutement de qualité pour éviter d’incorporer les bandits etc…sont des chantiers ouverts.
Se prononçant sur la dernière bavure policière, en l’occurrence des policiers ayant utilisé une femme comme bouclier, Albert Damantang maintient que ces policiers seront présentés devant le Conseil disciplinaire et seront sanctionnés à la hauteur de leurs fautes.