vendredi, avril 19, 2024

Etat d’urgence sanitaire : le monde du taxi pose une condition d’accompagnement…

Conakry, Guinée : Depuis l’annonce de l’état d’urgence sanitaire par le chef de l’Etat, des mesures strictes peinent à être respectées dans le secteur du transport

Les chauffeurs de taxi et minibus que nous avions rencontrés ce samedi saluent la décision mais estiment qu’elles ne sont pas suivies de la mesure d’accompagnement qui n’est autre que la réduction du prix du litre à la pompe.

Par conséquent donc, estiment-ils, se soumettre à cette mesure est comme tirer un plan sur la comète, donc impossible.

Les chauffeurs de taxi sont presque tous unanimes que la décision du chef de l’Etat est la bonne afin d’éviter la propagation du COVID 19.

Lire aussi : Covid-19 : la Guinée décrète l’Etat d’urgence sanitaire (Alpha Condé)

Ce chauffeur de taxi qui a requis l’anonymat, rencontré sur la route du Niger à Madina ne cache pas sa peine.

« Prendre trois(3) personnes dans le taxi, personnellement je suis d’accord et cela même ne dérange aucunement pas. Mais à condition qu’il (Etat ndlr) diminue le prix de l’essence, sinon il sera impossible pour nous de respecter la mesure. Le carburant est à la base de tout.Si je prends trois(3), je ne pourrais jamais avoir ma recette même en deux aller-retour » s’est-il justifié.

Mohamed Camara, un autre conducteur trouvé au niveau du stade du 28 Septembre aborde presque dans le même sens que son prédécesseur.

« Le Guinéen est méchant »

« L’Etat doit revoir le prix de l’essence à 5000 gnf pour que nous aussi, nous puissions avoir une recette. Il doit beaucoup nous aider dans ce sens. Même un seul passager par taxi, nous seront prêt à respecter » promet ce chauffeur.

En dehors du le nombre de passagers dans les transports en commun, s’ajoute une autre difficulté : la flambée des prix des Kits sanitaires sur le marché. Les gels désinfectants pour les mains, l’eau de Javel et morceaux de savons se vendent désormais au double de leur prix.

Difficile pour ces transporteurs de s’en approvisionner et les mettre à la disposition de leurs clients. Ousmane Barry s’insurge contre les marchands qui font dans la surenchère.

« Le guinéen est tellement méchant…, avant le carton de gel désinfectant, on l’achetait à 300 000 gnf (Trois cent milles) maintenant c’est à 1.800 000 gnf (Un million huit cent mille). Ce n’est pas normal » s’est lamenté ce détaillant.

Face à la situation qui devient inquiétante vis-à-vis des prix sur le marché, l’Union pour la Défense des Consommateurs de Guinée à travers son président Bany Sidibé, invite l’Etat principalement le ministère du Commerce, à trouver une solution aux problèmes des consommateurs.

Moise Rama Fils

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