jeudi, avril 18, 2024

Menace de Bouréma Condé : «Personne ne nous intimidera» (Joachin Baba Millimono, UFDG)

Conakry-Guinée : A quelques jours seulement de l’investiture du Président Alpha Condé, le gouvernement par la voie de son ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a donné de nouvelles directives sur l’organisation de cet évènement où plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements sont attendus à Conakry ce jour du 15 Décembre.

Dans une déclaration rendue public hier vendredi à la télévision nationale, le général Bouréma Condé a interdit toute manifestation sociale et politique sur toute l’étendue du territoire national et a aussi annoncé qu’en parfait accord avec son homologue de la fonction publique que cette journée est déclarée fériée, chômée et payée.

 Face à cette annonce, l’UFDG et ses alliées de l’ANAD qui comptent manifester avant et pendant cette investiture n’ont pas tardé à réagir à cette menace. Ce samedi 12 décembre, joint par notre rédaction, Joachin Baba Millimono a laissé entendre qu’ils ne cèderont pas à l’intimidation. Il s’insurge contre la déclaration de la journée du 15 décembre, jour d’investiture du Président Condé pour un 1er mandant de la 4ème République comme étant férié. Pour cet autre responsable de la cellule de communication du principal parti de l’opposition, rien ne justifie une telle chose dans un pays qui se veut démocrate. « Pourquoi est-ce qu’il faut déclarer la journée du 15 décembre, journée fériée, chômée et payée à cause de la cérémonie d’investiture ? Est-ce que c’est tous les Guinéens qui sont invités à cette cérémonie ? A mon avis, non ! Est-ce que cela vaut la peine d’interdire toute manifestation politique et sociale sur l’ensemble du territoire national alors que l’investiture ne se fait qu’au Palais Mohamed V ? », s’interroge-t-il. M. Millimono pense qu’interdire les citoyens de manifester leur colère est tout simplement une restriction à la liberté d’opinion. « Pourquoi nous voulons toujours marcher en reculant ? Pourquoi ce régime veut toujours poser des actes qui se trouvent aux antipodes de la démocratie ? Parce qu’interdire toutes les manifestations politiques et sociales, c’est quand-même une violation expresse et flagrante des libertés fondamentales. Ce n’est pas une première. Déjà, à chaque fois que l’opposition envisage manifester, le gouvernement sort un communiqué d’interdiction en évoquant toujours la COVID-19 comme alibi », mentionne l’ancien commissaire à la HAC devenu opposant. Il signe et persiste que ce jour du 15 décembre, rien ni personne ne pourra empêcher cette manifestions de se tenir. « Nous ne reculerons pas quand il s’agit de nos droits, nos droits ne sont pas négociables. Il s’agit des manifestations pour faire libérer les citoyens guinéens injustement détenus dans les prisons. Pour cela, on ne négocie pas et on n’a pas à reculer. Quand il s’agit de nos droits de manifester, de nos droits de réclamer notre victoire, nous ne reculerons pas. Et personne ne nous intimidera pour ça », soutient-il.

Parlant des propos du Général Ansoumane Camara Baffoé qui promet de sévir contre tout fauteur de trouble ce jour du 15 décembre, Joachim Baba Millimono répond en ces termes : « Il y a bien longtemps que Baffoé a cessé d’être un policier. Baffoé est devenu un politicien. Parce qu’il a de ses discours va-t-en guerre beaucoup plus déterminants que ceux d’un politicien ».

Moïse Rama Fils

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