mercredi, avril 2, 2025

Des Africains chez les Démocrates :  » On a vu le rêve américain dans toute sa splendeur » raconte Sidya Touré

Une quarantaine de personnalités politiques du continent ont assisté à la convention de Charlotte et à l’investiture officielle de Barack Obama pour la présidentielle de novembre. « Donner aux dirigeants du monde entier l’occasion de voir de près le processus démocratique américain. » Tel est, pour Madeleine Albright, ancienne secrétaire d’État de Bill Clinton et présidente de l’ONG National Democratic Institute (NDI), le sens de la présence des 350 personnalités étrangères à la convention nationale démocrate organisée du 3 au 6 septembre à Charlotte (Caroline du Nord).

Une quarantaine d’entre elles sont venues d’Afrique. « Par souci d’équilibre, nous avons tenu à inviter les représentants des partis au pouvoir ainsi que ceux de l’opposition », s’empresse de préciser Chris Fomunyoh, directeur régional au NDI.

Les Africains conviés à cet événement ont ainsi assisté, le 6 septembre, à l’investiture officielle de Barack Obama comme candidat du Parti démocrate pour la présidentielle du 6 novembre. « On a vu le rêve américain dans toute sa splendeur, raconte Sidya Touré, l’ancien Premier ministre guinéen, présent à la cérémonie. J’ai été ému par le discours de Julian Castro [maire de San Antonio, Texas, NDLR]. Ce jeune leader démocrate d’origine hispanique nous a démontré à travers son dur parcours qu’aux États-Unis chacun, quelle que soit son origine sociale, peut accomplir ses rêves à force de travail et de détermination. »

Modèle américain

À l’instar de Barack Obama en 2004 à Boston, c’est ce Latino de 37 ans qui a prononcé à Charlotte le keynote speech, l’un des discours phares de la convention. « Preuve qu’ici le renouvellement de l’élite du parti est une machinerie permanente, observe Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale de la RD Congo. Nous autres Africains devons nous en inspirer. Encourager davantage, dans nos partis, les débats internes pour favoriser l’émergence de nouvelles figures. »

Un modèle américain également salué par Jaynet Kabila, députée congolaise et soeur du président. « Les échanges ont surtout porté sur l’avenir des États-Unis, et non sur des intérêts particuliers », relève-t-elle. « C’est différent de chez nous, où on se bat parfois comme des chiffonniers », ajoute Sarah Serémé, élue du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir au Burkina Faso.

Si Soumaïla Cissé applaudit lui aussi cette « démonstration d’une démocratie américaine apaisée, sans partisanisme béat », l’ancien ministre malien, dont le nord du pays est contrôlé par des groupes islamistes, estime que la politique africaine des États-Unis constituait le talon d’Achille de cette convention. « Il n’y a pratiquement pas été question de la lutte contre le terrorisme », lâche-t-il. Avec un brin de frustration.

 

JeuneAfrique

Latest

Newsletter

spot_img

Don't miss

spot_imgspot_img

Libération du capitaine Moussa Dadis Camara… Après le temps de la justice, l’heure des impératifs et de tous les possibles ! (Par Tibou Kamara)

Toute affaire chargée de relents politiques et impliquant, peu ou prou, des dirigeants d’un moment clé de l’histoire d’un pays ne saurait connaître un...

Mosquée Recep Tayyip Erdogan du BQG : le symbole de liens solides entre la Guinée et la Turquie

Le Camp Almamy Samory TOURÉ a vibré ce vendredi 28 mars 2025, au rythme d’une cérémonie solennelle et historique : l’inauguration de la mosquée...

Justice : grâce présidentielle accordée au Capitaine Moussa Dadis Camara

Conakry, Guinée : par décret, le président de la République, Général Mamadi Doumbouya, a accordé une grâce à l'ancien président de la transition (2008-2009),...

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici