Le syndicat guinéen des travailleurs ne semble pas être sur la même longueur d’onde que le chef de l’Etat guinéen, Pr Alpha Condé. L’augmentation des salaires des travailleurs de la Fonction publique, à hauteur de 10 pour cent, proposée par le numéro 1 guinéen serait la base de ce mécontentement.
Si les lignes ne bougent pas entre l’Exécutif et le syndicat des travailleurs, il est prévisible d’assister à un premier bras de fer entre ces partenaires. Hier mercredi, à la Bourse du Travail, les délégués syndicaux récusent la proposition présidentielle, en l’occurrence les 10 pour cent d’augmentation de soldes des fonctionnaires.
« Nous avions demandé 200 pour cent, comment put-il nous en proposer seulement 10 » entendait-on lors de cette réunion au siège de la CNTG, à Kaloum.
Face au mécontentement de la base, deux rencontres sont prévues entre le 16 et le 18 octobre prochains, histoire de mieux discuter du dossier. Vendredi 5 octobre dernier, le comité de négociation des syndicats avait été reçu à Sèkhoutouréyah. Mamadou Mansaré avait signifié au Chef de l’Etat, pour l’occasion, de revoir le salaire à hauteur de 3 millions 500 cents mille francs guinéens. Ceci, à l’en croire, devait mettre finà la situation de « précarité » des fonctionnaires guinéens.
« L’augmentation des salaires sera progressive en fonction des moyens » a répondu le locataire de Sèkhoutouréyah.
« Vous savez que nous sommes en programme avec le Fonds Monétaire International pendant trois ans. Le premier, c’était avec le PPTE, mais aussi le budget 2013, nous allons le faire avec eux et le budget 2014. Ils sont là actuellement. C’est à partir de 2015, que nous n’aurons plus à suivre les consignes du Fonds Monétaire » expliquait-t-il.
« Ce qui est de principe, c’est que les salaires soient égaux à 35% des recettes fiscales. Actuellement en Guinée, les salaires représentent 31% des recettes fiscales » avait éclaircit le président guinéen.
En dépit de ces assurances, le mouvement syndical guinéen n’est pas convaincu. Des yeux sont alors tournés vers les prochaines réunions syndicales.