La création du ministère des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques est saluée et même applaudie en Guinée et de par le monde. Tous les analystes pertinents saluent l’acte. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, s’en est réjouie à travers une déclaration officielle.
S’y ajoutent les appels téléphoniques empreintes de mots aimables à l’endroit du chef de l’Etat depuis la création de ce ministère le 5 octobre dernier.
Et en raison du caractère stratégique de ce nouveau département, le chef de l’Etat a promis de l’y doter de moyens adéquats pour permettre à son occupant d’accomplir sereinement, les objectifs qui lui sont assignés par la feuille de route.
Dans cette optique, Alpha Condé a également promis d’apporter au nouveau ministre Kalifa Gassama Diaby, son appui nécessaire au succès de sa mission. Et comme pour joindre l’acte à la parole, le chef de l’Etat a donné des instructions pour qui soit affecté au nouveau ministre en charge des Droits de l’Hommes et des Libertés Publiques, le bureau de l’ex ministre démissionnaire du PEDN, Aboubacar Sidiki Koulibaly.
Ainsi, de sources concordantes, le jeudi 11 octobre, 48 heures plus exactement, après sa prise de fonction, le nouveau ministre Gassama Diaby a été installé par le secrétaire général du gouvernement accompagné d’un représentant de la direction générale du Patrimoine Bâti Public, et un autre de la présidence de la république.
Seulement voilà, depuis, certains cadres du ministère ‘’oublié’’ du Contrôle économique et financier font dans la désinformation, la manipulation. La stratégie trouvée vise à créer artificiellement, un sentiment de révolte et de panique au sein des travailleurs du ministère du Contrôle économique en leur faisant croire qu’ils vont être mis dehors d’ici à quelques jours.
Mais à leur corps défendant, les fonctionnaires concernés dont on veut se servir pour assouvir des prétentions personnelles, comprennent qu’ils ne sont en rien menacés de déguerpissement. Si ce devrait être le cas, ils seront réorientés ou tout simplement remis à la disposition de leurs structures respectives.
Mais pour en avoir le cœur net, notre rédaction y a fait un tour juste après qu’on ait répandue des rumeurs sur une hypothétique protestation des travailleurs de ce département. Un responsable de l’Inspection d’Etat de ce ministère que nous taisons le nom pour des raisons d’éthique, a témoigné : « Hier [ndlr : jeudi 11 octobre], nous avons vu venir ici, un nouveau ministre s’installer dans nos locaux. On ne lui a pas barré la route. Nous n’avons pas protesté, parce qu’il n’est pas responsable de notre situation. Mais il faut reconnaitre que nous vivons des moments de suspens et de confusion. Le moral est très bas. Mais nous n’accusons personne, nous attendons que notre situation soit clarifiée… »
Pour le moment, les travailleurs du département du Contrôle économique et financier ne sont pas dans la rue, ils n’y seront pas, l’Etat étant une continuité, mieux, ils continuent de percevoir normalement leur salaire.