Les cadres techniques du département de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation planchent depuis quelques heures sur le dossier relatif à la recomposition de la Ceni (commission électorale nationale indépendante) après dépôt de listes proposées par les structures concernées.
La Ceni devrait connait bientôt la liste de ses prochains commissaires, en croire la diligence avec laquelle le ministère d’Alassane traite ce dossier. Les cadres de la direction des libertés publiques et affaires judiciaires travaillent depuis quelques heures sur la pléthore de listes déposées à leur niveau.
Selon l’Article 6 de la Loi Organique L016 portant sur sur la Ceni, les 25 membres sont répartis comme suit : 10 de la mouvance, 10 de l’opposition, 3 de la société civile et deux de l’Administration.
A propos de la part à attribuer à l’opposition, des inquiétudes persistent. L’ADP et le Collectif des partis pour la finalisation de la transition, se sont adjugés l’ensemble des 10 places. Cellou Dalein, Lansana Kouyaté, Sydia et cie se considèrent en vrais opposants. Ne voudraient donc partager ces places avec personne. Au même moment, le FDP de Mamadou Badiko, qui conteste cette donne, avait soutenu avoir déposé à l’Administration du territoire un nom. Le BOC, une autre alliance politique, y a aussi déposé une liste de 6. Le total de noms proposés est égal à 17, soit plus que prévu. Des informations rapportent qu’une autre convention aurait déposé sa liste.
Une patate chaude dans les mains des cadres de l’Administration du Territoire, pense-t-on. Ce qui n’est nullement de l’avis du directeur national des libertés publiques. Daouda Condé estime que son ministère n’a pas à faire le choix des 10 représentants entre les listes déposées par ces partis qui se réclament tous de l’opposition. Mais soutient que la formulation du « projet de décret » portant nomination des commissaires de la Ceni, relève bien de leur ressort. Condé n’a pas clairement expliqué si ce document qui doit être porté à l’intention du Président de la République, doit compter tous les noms proposés par les différentes structures.
Par contre, le directeur national des libertés publiques fait remarquer que son département devrait se baser sur les articles 5, 6, 7 et 18 de la loi organique L016 portant sur les critères de désignation des membres jusqu’à l’élection du Président de l’institution.
« Le président de la Ceni est élu au premier tour à la majorité absolue, parmi les commissaires issus de la société » stipule l’Article 18 de cette loi.
Les trois futurs représentants de la Société civile seront désignés par le Cnoscg, la CNTG et l’Ordre des Avocats.
Des sources précisent également à GuinéeTime que l’Administration du Territoire ne devrait plus retarder sur ce dossier. Surtout que lors d’une audience accordée hier mardi aux préfets et gouverneurs de région, le chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, a souhaité le démarrage très bientôt de la révision des listes électorales.