A l’instar des autres pays du monde, la Guinée célèbre la Journée Internationale de la Jeune fille, en ce mois d’octobre. Un atelier, financé par l’UNFPA, en collaboration avec le ministère des Affaires sociales, s’est focalisé, durant deux jours à Conakry, sur « l’élaboration des stratégies de lutte contre les mariages précoces » dans notre pays.
Le mariage précoce de jeunes filles, dans nos quartiers, est souvent une banalité. Si assez de personnes ne trouvent rien à dire, dominées par les convictions religieuses et sociologiques, l’organisation des Nations-Unies ( ONU) s’inquiète à propos.
Selon ses organismes spécialisés, une jeune femme sur 3, âgée de 20 à 24 ans – soit 70 millions – était mariée avant l’âge de 18 ans. En dépit des campagnes de lutte mondiales contre ce phénomène, l’on note une persistance. Ce nombre atteindra 150 millions de jeunes filles la décennie prochaine, si rien n’est fait.
Conscients de ces préoccupations, le département des Affaires Sociales, en partenariat avec l’UNFPA, profite de la célébration de la Journée internationale de la jeune fille afin de discuter du mariage précoce avec une trentaine de femmes et jeunes filles issues de départements ministériels et organisations non-gouvernementales.
Le but de cet atelier de deux jours, en croire un animateur de cette activité de formation et d’échanges, est de « faire acquérir des connaissances et compétences aux participantes sur les normes nationales et internationales liées au mariage précoce et à l’identification des stratégies visant la promotion des droits en matière de santé sexuelle et reproductive ».
La ministre des Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance, a expliqué aux participantes de cet atelier que le mariage précoce prive la jeune fille de son enfance, interrompt son éducation, augmente les risques d’abus et de violence, tout en mettant en péril sa santé.
« Ce sont là autant de défis qui nous interpellent » affirme Mme Diaka Diakité. Elle poursuit que : « le département des Affaires sociales, de la promotion féminine et de l’Enfance fait de la lutte contre les mariages précoces, une de ses priorités et travaillera en synergie avec les autres intervenants pour en maximiser et pérenniser les résultats ».
La ministre des Affaires sociales a alors salué « l’engagement » du Pr Alpha Condé en faveur de la promotion de la femme d’une part, et de l’autre, à la sauvegarde de la santé de la jeune fille.
Le 11 octobre dernier, la journée internationale de la jeune fille a été lancée en Guinée et dans le monde entier pour la première fois avec pour thème « le mariage précoce ».
« C’est pour donner l’importance qu’accorde les Nations-Unies à la jeune fille » analyse Seynath Aidara, haut fonctionnaire à l’UNFPA.
Plusieurs activités sont alors prévues en Guinée portant sur la thématique des droits de la jeune fille en ce qui concerne la santé de la reproduction. A l’intérieur du pays, selon ce conseiller technique de l’UNFPA sur la question du Genre, seront également organisées d’autres séances sur les violences basées sur le Genre.