Le coup d’envoi des travaux du 4e salon de la musique guinéenne a été donné vendredi à Conakry par le ministre guinéen de la culture et du Patrimoine historique, en présidence d’éminents hommes de culture venus d’horizons divers en Afrique.
Ce 4e salon porte sur un ensemble de thématiques relatifs à la problématique de la musique guinéenne, l’influence des cultures extérieures et les perspectives de modernisation et d’adaptation de cette musique, au goût des nouvelles générations.
Selon le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Ahmed Tidiane Cissé, ancien professeur de dance à Paris, la musique guinéenne a largement contribué à valoriser le patrimoine culturel et historique de la Guinée à travers le monde et à rapprocher des peuples et des communautés différentes, grâce à ses rythmes et sa chorégraphie.
Dans ces débuts, la musique guinéenne a traversé des moments difficiles, avant de connaître une évolution fulgurante après l’accession du pays à l’indépendance nationale en 1958.
Pour le directeur national de la culture Jean Baptis Williams, la Guinée était considérée « comme le berceau de la musique dans la sous région ouest africaine », avec un répertoire culture riche et varié, pouvant servir de source d’inspiration pour d’autres artistes et créateurs des pays limitrophes de la Guinée.
Le style musical guinéen est caractérisé par quatre grands rythmes de denses rencontrés dans les quatre régions naturelles du pays, a dit le M. Williams.
Ces rythmes sont le « Yanhkadi » en Basse Guinée avec les populations habitants les côtes maritimes, le « Toupoussèssè » une dance de la Moyenne Guinée avec les populations nomades du Fouta Djallon, le « Doundounba » rythme de danse de la Haute Guinée pratiqué par les populations de la savane guinéenne et la dance » Yéwolé » pratiquée par les populations de la Guinée Forestière.
La musique guinéenne est considérée comme l’art le plus pratiqué et plus brisé par les populations guinéennes, car elle intègre les foyers, à l’occasion des multiples fêtes de réjouissance et même des fêtes funèbres.
Le ministre guinéen de la Culture a invité les hommes de cultures, les artistes créateurs et compositeurs et les spécialistes des chansons traditionnelles, à faire preuve de créativité et d’inspiration afin de valoriser le folklore musical guinéen qui dispose de plusieurs chansons originales, non encore exploitées.
Xinhua