Le président guinéen Alpha Condé a révélé samedi que son pays enverra en tout 500 hommes, soit 3 bataillons pour renforcer la force de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA). La Guinée a revu deux fois successivement son effectif depuis le début de l’intervention française au Mali.
Lors d’un entretien avec France 24, en marge du Forum de Davos, en Suisse, Alpha Condé a annoncé l’envoi imminent de 140 hommes vers le Mali. Ce chiffre jugé insuffisant par certains observateurs répond plutôt au programme de restructuration des forces armées guinéennes, qui a débuté au lendemain de l’élection du président Condé à la magistrature suprême en 2010. Il a indiqué que la Guinée avait été le plus gros pourvoir d’hommes au cours des missions de maintien de la paix au Liberia et en Sierra Leone, au début des années 90.
La Guinée, décidément, a un problème de chiffres. C’est la troisième fois consécutive que le pouvoir de Conakry annonce le nombre de soldats de son contingent. Le porte-parole du gouvernement, Damanatang Camara, avait annoncé, aux premières heures de l’intervention française au Mali, l’envoi par la Guinée d’un contingent de 125 hommes. Plusieurs pays en ces moments avaient indiqué 500, 300 ou au bas mot 200 hommes. L’argument gouvernemental était que le pays avait misé sur » la qualité » de la force qi devait être envoyée pour rejoindre la Misma.
Plusieurs partis d’opposition ont jugé très petit ce nombre. D’autres par contre ont émis des réserves quant à la méconnaissance de la guerre du désert par l’armée guinéenne.
Lors d’une ses sorties, le chef de l’Etat guinéen rectifie le tir en balançant 145 hommes. C’est lors d’une interview au Forum économique de Davos que le number One de Guinée annonce 500 hommes.
Xinhua et GuineeTime