Le journaliste Aboubacar Diallo de la radio Espace fm et David Yombouno de planète Fm  ont comparu ce mercredi 27 mars devant le tribunal de première instance de Dixinn. Ils sont accusés de faits de diffamation, de l’ethnocentrisme et du racisme par madame Chantal Colle PDG de la radio chérie  Fm.

Selon la citation directe, ces propos ont été tenus  le 22 novembre 2012 dans les ‘’GG’’ de Espace fm, suite au renvoi  des  26 journalistes  par  la direction de la  radio Chérie fm.

C’est dans une salle remplie de journalistes qu’Aboubacar Diallo a donné sa version des faits en ces termes : «  Je n’ai fait que reconstituer  ce que j’ai constaté pendant les deux semaines que j’avais passées au sein de ce groupe de medias ». Il poursuit  en disant qu’à l’entame de l’émission ‘’GG’’ (Grandes gueules), il revient aux journalistes de donner leurs opinions sur les sujets d’actualité ».

Sur la question de  licenciement des 26 journalistes à chérie fm, Aboubacar Diallo reconnait avoir dit ceci : «  ce n’est que  l’illustration d’une politique de gestion et de management. Cherie fm fonctionne au gré de ses humeurs. Les journalistes sont écrasés sous le poids du travail avec un salaire de misérable. Ils sont JRI (journalistes reporters d’images), ils travaillent pour la radio et quatre sites d’information».

 Apres avoir écouté, la défense a voulu que la partie civile fasse comprendre au juge le passage qui illustre  l’ethnocentrisme et le racisme dans la version  de Diallo.

La partie civile dans ses tentatives de questions n’a pas pu ressortir dans sa version des faits un point qui a trait à l’ethnocentrisme et au racisme.

 C’est suite à  cela que David Yombouno est appelé à la barre. Il a déclaré : «  quand  j’ai été appelé par la radio espace dans l’émission ‘’grandes gueules’’, les animateurs de cette émission m’ont posé la question  de savoir qu’ils ont appris que cette manifestation des jeunes journalistes n’est qu’une manipulation politique et ethnique ».
M  Yombouno  en direct sur les ‘’GG’ a répondu en ces termes  «  si quelqu’un a fait de la  manipulation politique et ethnique dans cette affaire, c’est bien elle [ndlr : Chantal Colle].  Lors de l’arrivée du président de la République de la Mecque un dimanche, la radio avait dépêché deux journalistes : l’un à l’aéroport, l’autre à la mosquée fayçale. Ce jour,  par manque de journalistes comprenant la langue  soussou,  la version du gouverneur n’a  pas été traduite en français, le reporter n’a pu traduire que celle  de l’imam».

C’est ainsi, poursuit-il que Madame Chantal Colle a dit au lendemain, lors d’un conseil de rédaction qu’il y’a  trop de peulhs dans son équipe. Ainsi elle a demandé à son directeur de fournir cinq noms de journalistes  peulhs pour les renvoyer ».
Apres donc cette version, la partie civile et la défense chacune de son coté cherchait à marquer des points.

 La défense a souligné que ses clients n’ont tenu aucun propos ethnocentrique, ni raciste. Ils ont tout simplement fait leur travail de journaliste.

De l’autre cote la partie civile avait déposé au préalable deux CD audio comme pièce à conviction et a exigé  au juge de faire la lecture de ces CD. Quant à la défense elle a dressé une liste de deux témoins.