Selon les statistiques globales des demandeurs d’asile pour la Belgique, la Guinée occupe le deuxième rang des demandeurs, juste après l’Afghanistan, la Syrie et l’Irak tous en situation de guerre interne.
La problématique des Guinéens demandeurs d’asile en Belgique demeure une préoccupation pour le gouvernement guinéen et le gouvernement belge, ainsi que pour l’Organisation internationale pour la migration (OIM), a déclaré mercredi à Conakry Freddy Roosemont, directeur général de l’Office belge des étrangers.
Ainsi, durant l’année 2011, l’office belge des étrangers à enregistré plus de 2 134 demandes d’asile pour la compte de la Guinée, contre 1 808 demandes durant l’année 2012.
En 2013, pour les trois premiers mois, l’office a enregistré 442 demandes d’asile pour la Guinée contre 444 demandes pour le compte de l’Afghanistan.
Selon le directeur général, cette forte demande des Guinéens pour l’asile en Belgique s’explique par le rôle des réseaux clandestins de trafics qui encouragent « les gens à se lancer dans des situations illégales de demandeurs d’asile, sans aucun fondement juridique ou politique ».
Selon l’office belge des étrangers et la mission de l’OIM en Guinée, en partenariat avec le ministère des Guinéens de l’étranger tentent de stopper le phénomène qui prendre de plus en plus d’ampleurs dans le pays.
Cette campagne d’information et de sensibilisation vise à informer la population sur la situation des Guinéens demandeurs d’asile et donner un message fort par rapport aux risques que courent les guinéens en introduisant une demande d’asile basée sur des faux arguments.
Pour ce faire, l’office belge des étrangers en collaboration avec les services techniques de certains départements ministériels et les autres services concernés ont essayé de mettre en place un programme de retour volontaire des demandeurs illégaux d’asile en Belgique, mais ça ne connaît pas assez de succès.
C’est pourquoi, dans le cadre de l’application de la convention de Genève qui octroie l’asile aux personnes persécutées dans leurs pays pour des raisons politiques, le directeur a affirmé qu’il existe également un programme de retour involontaire et forcé pour des personnes en situation irrégulière et qui doivent quitter le sol belge en direction de leur pays d’origine.
« On veut lutter contre la demande d’asile abusive » a déclaré M. Roosemont, avant de souligner toutefois que le gouvernement belge n’a rien contre les personnes qui suivent la procédure normale pour demander l’asile en Belgique.
C’est le cas des étudiants pour raison d’étude, des travailleurs immigrés, des évacuations sanitaire et pour des raisons de regroupement familial.
Depuis le 1er juillet 2012, l’office belge des étrangers a rendu plus de 14 000 décisions négatives pour les demandeurs d’asile en direction de la Belgique.
Dans le souci de traiter équitablement les dossiers des demandeurs d’asile pour la Belgique, le nouveau gouvernement mis en place depuis décembre 2011, a ouvert deux centres d’asile, à précisé le directeur de l’office belge des étrangers.
Il s’agit d’un centre ouvert dans lequel on gère les dossiers des demandeurs légaux et qui finiront d’ailleurs par obtenir l’asile et un autre centre où on gère les dossiers des demandeurs illégaux, faisant l’objet d’expulsion sur le sol belge.
Xinhua