C’est un opposant en exil qui juge l’action de sa base restée sur le terrain politique en Guinée. Bah Oury, 1er vice-président de l’UFDG pense aussi que ses camarades ont été roulés dans la farine par Alpha Condé.
« La faute de l’opposition est d’avoir concentré son action sur des aspects périphériques liés essentiellement au processus électoral » analyse Bah Oury, depuis Bruxelles à Guinéenews.
» Elle a négligé le quotidien du guinéen lambda. Elle a ignoré la question fondamentale des droits de l’homme. Elle s’est rendue complice par sa passivité de la violation répétée de la constitution. Elle est restée inaudible devant l’exacerbation des clivages communautaires et ethniques dans le pays » condamne le fondateur du principal parti d’opposition au régime de Conakry.
Le 27 férvier, la marche organisée par les collectifs de l’opposition a causé la mort de neuf personnes, plusieurs blessés et des dégâts matériels estimés à plus de 30 milliards gnf. Essentiellement des pillages et vols de marchandises à Madina, plus grand centre économique de la Guinée.
Jamais des appels pressants des organisateurs de ces dites marches pour que justice soit faite n’ont été entendus. De même que pour toutes les autres victimes enregistrées à l’occasion de leurs meetings et marches.
Pour Bah Oury, l »opposition » s’est laissée « rouler dans la farine » par Alpha Condé. Tout cela a amené de larges franges de la population à se sentir abandonnée. »
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