L’ex-Premier-ministre guinéen, Kabiné Komara, a été officiellement installé, hier, à Dakar, au poste de haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs).
Il remplace le Mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug qui a passé 12 ans à la tête de l’institution. L’Omvs regroupe le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et le Mali.
Sous le magistère de Salem Ould Merzoug, l’Omvs a été considérée comme l’un des meilleurs organismes mondiaux de bassins partagés, a estimé le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Oumar Guèye, à l’occasion de la prise de fonction du nouveau haut commissaire de l’organisation. Il s’exprimait, hier, au siège de l’organisme basé à Dakar. Lui emboîtant le pas, le président du conseil des ministres et ministre malien de l’Energie et de l’Eau, Makan Aliou Tounkara, a évoqué « un bilan honorable et satisfaisant » malgré la situation économique mondiale tendue. Pour avoir initié des projets innovants en matière d’agriculture, de pêche, de santé, mais aussi d’environnement, l’Omvs est citée par l’autorité malienne comme une référence dans le domaine de la gestion des bassins transfrontaliers.
Mme Fall, représentante du personnel, a énuméré des réalisations majeures, telles que le prochain achèvement des travaux du barrage hydro-électrique de Félou, le retour, en 2006, de la Guinée, plusieurs ouvrages hydrauliques communs, l’ouvrage de Gourbassi, dans la Falémé, pour un meilleur accès des populations riveraines à l’eau, la mise en place du comité des bassins, etc. La mission de réinventer la communauté d’intérêts et de droit, de même que celle de protéger davantage les populations vulnérables, est en passe d’être réussie, a déclaré le haut commissaire sortant, M. Merzoug. Le travail ardu sur l’accès à l’eau et à l’énergie, dans un contexte spatial marqué par l’extrême aridité des régions polarisées, a toujours guidé les pas du management, a ajouté le désormais ex-patron de l’organisme communautaire. M. Merzoug, dans son discours-bilan consistant, a insisté sur la nécessité de poursuivre l’œuvre de construction de plateformes solidaires d’intégration économique et sociale pour échapper au rouleau compresseur de la mondialisation. L’Omvs, a-t-il renchéri, possède aujourd’hui un siège fonctionnel, une âme et un fil conducteur. Une étape de l’organisme s’achève mais sa fabuleuse histoire continue, a soutenu le cadre mauritanien, qui n’a pas manqué d’évoquer la redéfinition du plan d’orientation stratégique pour un développement rationnel du bassin du fleuve Sénégal. Nouveau haut commissaire de l’institution, Kabiné Komara, banquier chevronné, débarque à l’Omvs « sans prétention ». Il compte répondre par les actions concrètes. Reprenant un proverbe malien selon lequel « la vie est faite de plusieurs matins », le nouveau patron de l’organisation communautaire a rappelé que le Sénégal, long de 1. 830 km, est le troisième plus grand fleuve d’Afrique. M. Komara, pour bien mener sa mission, a sollicité l’appui constant des chefs d’Etat des pays membres, des partenaires techniques et financiers, de ses collaborateurs et du conseil des ministres.
lesoleil.sn
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