Douze personnes condamnées à des peines d’emprisonnement allant de 3 à 6 mois bénéficient d’une grâce du président Alpha Condé. L’acte figurait parmi les préalables de l’opposition pour la reprise du dialogue politique.
Ces partisans de l’opposition, arrêtés en marge des manifestations de rue, avaient été déférés à maison centrale de Conakry puis jugés. La vitesse avec laquelle cette procédure judiciaire avait été exécutée a provoqué l’ire de Cellou Dalein et compagnie à mettre en branle la menace de la marche de rue.
La grâce accordée à ces opposants par Alpha Condé intervient au moment où le collège des facilitateurs du dialogue, à la tête Said Djinnit, a pu obtenir de l’opposition » la suspension » de la marche dite pacifique du jeudi dernier.
Même si l’opposition, jadis, exigeait du pouvoir de Conakry d’autres préalables comme l’annulation du décret présidentiel ayant convoqué le corps électoral pour le 30 juin prochain, en vue d’élections législatives.
» Nous empêcherons que ces élections se tiennent sans nous » menaçait dans l’hebdomadaire Jeune Afrique le plus représentatif des opposants guinéens, Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux de la présidentielle de 2010.
Le dialogue politique tant réclamé aujourd’hui par l’opinion, pour sonner la fin des marches dramatiques, va certainement démarrer. Le diplomate onusien dépêché par Ban ki-Moon se bat comme un beau diable en Guinéen pour ramener autour de la classe tout le gotha politique guinéen qui semble perdre tout espoir à la concertation. Un grand challenge de Djinnit qui, sûrement, permettra le débat sur l’essentiel.
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