Fin de l’escale sud-africaine de Barack Obama. Le président américain s’est rendu ce dimanche 30 juin au Cap.
Il a visité un centre d’accueil pour les jeunes séropositifs de la fondation Desmond Tutu en compagnie de ce dernier. Il s’est également rendu à Robben Island , où Nelson Mandela a été détenu pendant 18 ans, avant de prononcer un discours à l’université du Cap.
À Robben Island, Barack Obama s’est recueilli avec une « profonde humilité ». Le président des Etats-Unis s’y était déjà rendu en 2006. Mais cette fois-ci, c’était différent, a-t-il déclaré plus tard devant les étudiants du Cap. Car ses filles étaient présentes. Une expérience qu’elles n’oublieront jamais selon lui.
Côté politique, il faut retenir deux annonces fortes de l’allocution de Barack Obama au Cap. D’abord, l’organisation d’un sommet rassemblant des chefs d’Etats d’Afrique sub-saharienne l’an prochain à Washington. Ensuite, l’initiative « Power Africa », un programme qui, espère le président américain, devrait doubler l’accès à l’électricité sur le continent.
Le tout grâce à sept milliards de dollars d’investissements publics et neuf milliards d’investissements privés. « L’électricité, estime M. Obama, c’est la lumière qui permet aux écoliers d’étudier, l’énergie qui permet de transformer une simple idée en entreprise, et la connexion qui permet de brancher l’Afrique sur le réseau de l’économie mondiale. »
Pas d’opportunités économiques sans stabilité politique
Dans la continuité de son discours prononcé au Ghana en 2009, Barack Obama a encouragé les jeunes Africains à s’inspirer du parcours de Nelson Mandela, et à prendre leur destin en mains pour contribuer à la réussite de l’Afrique, un continent en mouvement et un marché en pleine expansion.
Barack Obama est optimiste, même s’il regrette que la vision démocratique de Nelson Mandela n’ait été que partiellement mise en œuvre sur l’ensemble du continent. Il a cité les conflits, les gouvernements corrompus, les nombreuses inégalités, l’injustice et les souffrances endurées par les femmes.
« Certains trouvent que notre politique africaine est intrusive », a reconnu M. Obama, avant d’ajouter que les Etats-Unis ne s’excuseront jamais lorsqu’ils soutiendront les initiatives africaines pour la paix durable sur le continent.
Barack Obama a terminé son discours au Cap par un plaidoyer pour la démocratie. Il s’est à nouveau appuyé sur l’exemple de Nelson Mandela, qui a quitté le pouvoir après un seul mandat. Car, a expliqué le président américain, sans stabilité politique, il n’y a pas d’opportunités économiques.
rfi
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