Le Directeur du projet d’aménagement hydro-électrique de Kaleta Dr Cheich Taliby Sylla, vient d’éclairer sur la situation du montant reçu par les familles déguerpies sur le site de Manéah, une zone réservée de l’Etat.
« Chacune de ces 16 familles a perçu un million de francs guinéens pour se reloger en attendant qu’elles soient dédommagées » dit Cheick Taliby Sylla. Une mesure que les concernées ne partagent pas.
Ce pendant, elles accusent à travers un médium de la place, les autorités du projet d’avoir reçu déjà ces frais de dédommagement et refusé de les remettre aux ayants droit.
Cette intervention sur les ondes d’une radio privée, a amené le Directeur du projet d’agir.
« L’implantation d’un poste de transformation qui quitte Kaléta vient en déçà de 220 Mw. Quand ça arrive à Manéah, il y a des transformations pour abaisser l’énergie jusqu’à 110 Mw et c’est cette énergie qui doit être interconnectée sur la ligne de Tombo et le grand site de Garafiri » a expliqué le Directeur sur les motifs de ces déguerpissements.
Le Ministère de l’Energie, ajoute t-il, après avoir informé les autorités du projet, a prévenu les populations sur leur déguerpissement. Malheureusement, personne n’a quitté et le projet est toujours là » a-t-il déploré.
Le site de Manéah, depuis 1975, est déclaré zone réservée de l’Etat. C’est par la suite que les populations avec la complicité des autorités préfectorales ont fini par envahir les lieux.
« Nous avons reçu l’ordre de démolir les bâtiments trouvant sur ligne de soustraction de Kaleta. Après avoir réfléchi, nous avons recensé 16 familles, on les a rencontrées pour trouver des solutions pour qu’elles puisent quitter les lieux. Puis on a recensé 155 autres familles, on leur a dit de réfléchir sur le montant qu’ils devaient recevoir. Ils nous ont présenté un montant de 6 milliards, on a répondu qu’on n’a pas cela »a-t-il précisé.
Pendant ce temps, les populations déguerpies n’arrêtent pas de brandir les dossiers de leurs maisons qu’ils pensent légaux et exigent leur dédommagement.
Pour remonter donc le moral de ces personnes, le Directeur du projet a pris un engagement qu’il se battra personnellement auprès des autorités du pays pour obtenir le dédommagement des familles concernées.
Il a aussi signalé que le site de Manéah était imprévu, c’est pourquoi l’’OMVS n’a pas fait l’étude de faisabilité. Pour le cas de Manéah, l’étude d’impact environnemental revient aux autorités du projet de Kaleta.
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