L’épidémie de choléra se serait signalée encore. Cette fois c’est la localité de Dubréka qui enregistre les cas. Mais les autorités compétentes trouvent si sensible le sujet, qu’elles n’en parlent pas. Ou presque. Et lorsque la presse s’y intéresse, c’est silence radio.
C’est la radio nationale qui a apporté la nouvelle le vendredi dernier, lorsqu’elle a voulu comprendre un peu plus les contours de l’apparition de cette épidémie. Mais elle n’a pu avoir grand-chose à cause de la forte rétention de l’information qu’on croyait être désormais du passé.
Ces autorités sanitaires se rendent ainsi coupables de violation flagrante de la loi sur l’accès des médias à l’information d’intérêt public.
En attendant, ce sont les malades de cette épidémie qui souffrent du comportement de nos responsables sanitaires qui ne semblent pas encore comprendre que le changement, c’est aussi et surtout le droit des populations à l’information.
Aux deux ministres de la Santé de prendre leurs dispositions pendant qu’il est encore temps. Car l’histoire de crise de sang qui avait provoqué l’ire présidentielle est encore là pour servir de leçon. « Diriger c’est prévoir ». Ceci est une notion élémentaire pour tout responsable.{jcomments on}