Une ong de défense des droits de l’homme, Liguidho, vient de dénombrer, dans une déclaration dont GuinéeTime détient copie, dans les atrocités survenues quelques mois à N’Zérékoré, entre deux communautés, 217 morts, 473 blessés et 263 personnes portées disparues ainsi que des dégâts matériels importants.
Face à la presse, la ligue guinéenne des droits de l’Homme, reconnait que le bilan fait par le gouvernement, est quasi inférieur au sien.
» Peût être que c’est pour des raisons politiques ou que le gouvernement ne veut pas envenimer la situation », affirme Me Kpana E. Bamba, répondant aux questions de la presse.
» Il faut que l’impunité cesse en Guinée maintenant et surtout en Guinée-Forestière », clame Me Bamba.
La liguidho, en croire cet avocat, avait des équipes d’enquête sur le terrain même si les moyens sont limités.
» La totalité des victimes et personnes intérrogées ont réclamé que justice soit rendue afin de mettre défintivement un terme à l’impunité qui a particulièrement sévi dans la région de la Guinée-Forestière depuis plusieurs décennies, en dépit de l’ampleur des carnages récurrents qui s’y commettent », poursuit cette organisation, née il y a juste six mois.
Le 19 novembre passé, par l’entremise de deux envoyés spéciaux du gouvernement, Colonel Tiégboro Camara et Capitaine Pivi, un » pacte de non agression a été signé par les deux communautés.
» D’après les témoignages recueillis, note Me Bamba, lapacte a été signé sans une véritable réconcialiation entre guerzés et koniankés ».
Par contre à Koulé, rapporte Bangalay Camara, chargé du programme » Justice pour tous » de cette ong, sous l’arbre, ces deux communautés ont immolé un boeuf, versé du sang dans l’eau et bu ensemble. Une réconciliation, non écrite, reconnait-il, mais faite selon des valeurs anciennes.
La liguidho, dans ce dossier, recommande aux autorités l’organisation d’un procès juste et équitable dans les meilleurs délais.
{jcomments on}