A moins de trois jours avant la première entrée parlementaire de Guinée, la classe politique de l’opposition peine à trouver un consensus autour d’une candidature unique pour briguer la présidence de cette institution républicaine.
Selon des sources proches de l’opposition, des concertations ont été menées entre les leaders politiques afin de ramener chacun sur la raison et la nécessité de présenter un seul et unique candidat, devant faire face à celui de la mouvance présidentielle, formée autour du RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir).
Réunis en session restreinte jeudi, les responsables des principaux partis de l’opposition ont discuté autour de la candidature annoncée par deux prétendants au poste du futur président de l’hémicycle guinéen.
Il s’agit du président de l’Union des forces démocratique de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo et celle du secrétaire général de l’Union du peuple de Guinée (UPG) Jean Marie Doré qui ont manifesté chacun la volonté d’occuper le perchoir de cette assemblée nationale, avec le soutien de ses pairs.
Toutefois, malgré les efforts des médiateurs internes dans les pourparlers entre M. Diallo et M. Doré, aucune partie n’a voulu céder au profit de l’autre et sous aucun prétexte.
Toujours est-il que cette situation contribue à diviser davantage la classe politique de l’opposition qui risque fort de présenter deux candidatures contre la seule de la mouvance présidentielle pour l’élection du président de l’Assemble nationale, conformément au règles et aux textes du code électoral guinéen en vigueur.
Se trouvant déjà dans une position de faiblesse relative quant au nombre de députés obtenus lors de la dernières élections législatives, l’opposition court le gros risque de s’enfoncer encore dans une crise interne qui pourrait faire fléchir certains nouveaux députés à l’obédience centriste en faveurs du candidat de la mouvance présidentielle.
Toute chose qui constitue en soit un échec consommé par les leaders de l’opposition guinéen, dont la vision de resserrer les rangs, afin de former un bloc autour des groupes parlementaires au sein de la future Assemblée nationale du pays devient de plus en plus illusoire.
Par ailleurs, toute porte à croire que si l’opposition ne trouve pas d’entente pour choisir un candidat unique, elle sera dans l’obligation d’en présenter deux qui, au terme d’un vote à bulletin secret au sein de l’hémicycle, seront départagés à travers le nombre des voix obtenues par chacun.
Pendant ce temps, après mouftes tractations, les partis membres de la mouvance présidentielle ont trouvé un terrain d’entente pour porter le choix sur l’ancien trésorier du parti au pouvoir Kory Koundiano afin de briguer la magistrature de l’Assemblée nationale.
Sur les 114 députés que compte l’Assemblée nationale, le RPG Arc-ciel à obtenu 53 sièges contre près d’une cinquantaine de députés du coté de l’opposition, avec en tête le chef de file de l’opposition en l’occurrence de Cellou Dalein Diallo qui remporte 37 sièges, suivis de Sidya Touré de l’Union des forces républicaines (UFR) avec dix sièges.
xinhua (analyse)