Jeudi, 20 Mars 2014, la presse nationale et étrangère vivant sur le sol guinéen ont, à la place d’un marche pacifique initialement prévue, manifesté leur soutien aux confrères égyptiens travaillant tous pour la Télé Al Jazeera à travers une conférence de presse à la Maison de la presse de Conakry.
Initiée par le bureau d’Al Jazeera à Conakry en partenariat avec le Groupe Farafina et le Club des Amis de la Maison de la Presse-Guinée, cette posture humanitaire et confraternelle que la presse Guinéenne montre à plus d’un titre la forte solidarité existant entre la presse guinéenne et celle d’Egypte.
Ces confrères sont : Mohamed Fahmy, Baher Mohamed et Peter Greste, travaillent tous pour la Télé panafricaine Al Jazira au Caire en Egypte.
Ils avaient été arrêtés le 29 décembre dans un hôtel du Caire. Le parquet les accuse d’entretenir des liens avec les Frères musulmans, considérés par les autorités, dirigées de facto par l’armée, comme une organisation terroriste.
Ce jeudi même 20 février, ces confrères ont comparu devant le parquet égyptien afin de déterminer leur prétendue implication auprès d’Al-Qaïda ou leur relâchement pur et simple, surtout qu’ aucune preuve n’indique le motif de leur arrestation.
Dans sa communication, le Président du Club des Amis de la Maison de la Presse Daouda Taban Sylla, s’est dit très réconforté et ému par la forte mobilisation de la presse guinéenne dans le souci de soutenir ces confrères d’Al Jazeera.
Comme il a fait pour les deux journalistes français tués à Quidal au Mali le 14 Novembre dernier, le Club des Amis de la Maison de la Presse par la voix de son Président, s’est dit très sensible devant toute action ayant pour but de restreindre la liberté de la presse et le droit du journaliste qui restent les principes sacro saints.
Le représentant d’Al Jazeera et le PDG du groupe Farafina respectivement Youssouf Bah et Siba Béavogui ont également salué le sens élevé de la presse guinéenne à soutenir les confrères égyptiens et ont condamné l’arrestation dont sont victimes ces journalistes détenus depuis décembre.
Notons que cette prestation de la presse guinéenne initialement prévue en marche pacifique de la Maison de la Presse vers l’ambassade d’Egypte en Guinée, a été finalement reconduite en Conférence de presse suite à la descente musclée des autorités de la Police, comme quoi aucun acte n’autorise la presse à emprunter un territoire de la ville pour marcher.
Mais, loin s’en faut, les organisateurs pour cette marche ont informé et demandé l’autorisation à tous les ayants droits 72 heures avant la date. Aucune réponse n’a découlé de ces démarches préalables. Celui qui ne dit mot, consent non?
Daouda Taban Sylla