Le ministre de l’Intérieur a donné des premiers chiffres, non définitifs, sur le second tour des municipales 2014. Au final, s’ils se confirment, on assiste à une forte poussée du FN et un cinglant échec pour le Parti socialiste.
Les chiffres ne sont pas défintifs mais ils sonnent déjà comme une véritable raclée pour le PS, après la gifle du premier tour. Le Front national remporterait 14 ou 15 villes de plus de 9.000 habitants à l’issue du second tour des élections municipales de dimanche, selon des résultats provisoires cités par le ministre de l’Intérieur.
La gauche remporterait 40,57% des suffrages, la droite 45,91%, l’extrême droite 6,84%, l’extrême gauche 0,06% et les listes sans étiquette 6,62%, a ajouté Manuel Valls. « Ces résultats provisoires montrent une évolution marquée des équilibres politiques dans les communes françaises », a estimé Manuel Valls, au ministère de l’Intérieur à Paris.
Echec du PS
« A ce stade, selon nos estimations, très avancées mais non définitives (…), dix villes de plus de 100.000 habitants passeraient de gauche à droite, le changement de la majorité de la gauche vers la droite concernerait 40 communes de 30.000 à 100.000 habitants », a ajouté Manuel Valls, l’air grave. Sur les communes de 9.000 à 30.000 habitants, la gauche perdrait environ 105 villes. Au total cela fait quelque 155 communes qui bascule de gauche à droite.
Une défaite encore plus cinglante que celle qui frappa la gauche en mars 1983, deux ans après l’arrivée à l’Elysée de François Mitterrand. A l’époque « seules » 31 villes de plus de 30.000 habitants avaient basculé dans l’opposition.
« Il s’agit bien d’une défaite locale et nationale pour la gauche et pour le gouvernement », a d’ailleurs admis Manuel Valls.
Forte abstention
Mais plus encore que l’échec du PS ou la forte poussée du FN c’est l’abstention qui a fait réagir le ministre de l’Intérieur. « Une question posée à tous les républicains, tous les démocrates », a-t-il estimé.
« Il faut voir les choses en face, les électeurs français qui n’ont pas voté ont exprimé une défiance à l’égard de l’action publique », a conclu Manuel Valls, évoquant dimanche à 23 heures une participation de « 63,70% contre 65,22% en 2008 »; « un chiffre historiquement bas ». Un triste record.
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