Un centre de traitement des malades de la fièvre hémorragique ebola a été attaqué dans la journée du vendredi par des jeunes du centre-ville de Macenta, accusant MSF d’avoir introduit l’épidémie dans leur localité.
Les attaquants ont accusé MSF d’avoir apporté la maladie. Une foule en colère a attaqué ce vendredi un centre de soins à Macenta, en Guinée, où le personnel de Médecins sans frontières (MSF) soignait des patients touchés par l’épidémie de fièvre Ebola, ce qui a contraint le centre à fermer, a annoncé l’association humanitaire.
« Nous avons évacué tout notre personnel et fermé le centre de traitement », a déclaré Sam Taylor à l’agence Reuters.
Les attaquants, a-t-il dit, ont accusé MSF d’avoir apporté la maladie dans cette localité du sud-est.
« Nous avons l’entier soutien des dirigeants locaux et nous travaillons avec les autorités pour essayer de résoudre ce problème aussi vite que possible de façon à pouvoir recommencer à soigner les gens », a-t-il ajouté, en refusant de donner d’autres précisions sur ce qui s’était passé.
Macenta, au sud de la Guinée, est l’une des préfectures les plus touchées par l’épidémie de la fièvre Ebola en Guinée.
Le bilan global de la maladie, à la date du 3 avril dernier, fait état de : 137 cas suspects, 86 décès, répartis comme suit : Guéckédou (81 cas, 59 décès), Macenta (27 cas, 14 décès), Kissidougou (9 cas, 5 décès), Dabola (3 cas, 2 décès), Dinguiraye (1 cas, 1 décès), Conakry (16 cas, 5 décès).
« Nous faisons face à une épidémie d’une ampleur inédite dans la répartition des cas à travers le pays », a déclaré Mariano Lugli, coordinateur de MSF à Conakry.
« Cette propagation géographique est préoccupante parce qu’elle complique considérablement la tâche des organisations qui travaillent à l’endiguement de l’épidémie », a-t-il ajouté.
( Avec Reuters)