Boffa, ville située à moins de 200 kilomètres de la capitale Conakry, ne dispose jusque-là pas de banques primaires alors qu’elle compte des centaines de fonctionnaires. Un vierge marché à prendre pour les institutions bancaires du pays.
Y a-t-il une raison pour laquelle une préfecture comme Boffa ne dispose jusque-là pas d’établissement bancaire? La réponse est non. De mémoire de Guinéen, de petite préfecture à l’image de Boffa en dispose, depuis des lustres. Boffa qui abrite un port de pêche artisanal très prisé, est à moins de deux heures de Conakry.
Mieux, Boffa enregistre plusieurs centaines de cadres de l’administration publique qui peuvent avoir leurs comptes bancaires.
Tenez ! Certaines fonctionnaires de Boffa, afin de bénéficier des prêts bancaires, sont domiciliés dans des banquees installées à Conakry ou à Boké. Chaque mois, ils déboursent de leurs maigres salaires les fraix de transport aller-retour ! Alors que le coût peut être moindre.
La situation a duré des décennies sans aucun doigt ne tremble ! Oui, cette situation de » ville déshéritée » que reconnait d’ailleurs le préfet de Boffa, Amara Lamine Soumah, peut permettre aux étrangers, fussent-ils responsables administratifs, de dormir sur leurs lauriers. Mais pas forcément les milliers de hauts cadres natifs de Boffa. Dieu seul sait que ces Boffakas ont été longtemps la crème de la haute administration. SOS…bancaire pour cette ville.