C’est comme une lettre expédiée par DHL que le parlement guinéen a approuvé le cadre d’investissement signé entre la Guinée et les partenaires miniers dont Rio Tinto sur le mont Simandou Sud. Les députés de l’opposition avaient gardé vides leurs fauteuils.
C’est aux environs de 16 heures ce samedi 14 juin que la Guinée à travers son Assemblée nationale a donné son quitus à son gouvernement dans son engagement signé avec RIo Tinto sur le Simandou.
L’opposition ayant suspendu sa participation aux travaux de l’Assemblée nationale, depuis une semaine, n’avait certes que ses transistors aux oreilles pour suivre cette information.
Le Cadre d’Investissement fournit les bases juridiques nécessaires pour la suite du projet. Il comprend un ensemble de documents qui définissent les relations financières et commerciales entre les partenaires.
Le cadre se fonde sur la Convention de base de 2002, qui se rapporte à un engagement entre Simfer S.A., propriétaire de la mine, et la République de Guinée à l’égard de la mine de minerai de fer et de la création des infrastructures associées.
« Après la ratification, indique Rio Tinto dans un communiqué, les partenaires du projet finaliseront l’Étude de Faisabilité Bancable, dans un délai approximatif d’un an à compter de la ratification, qui confirmera tous les paramètres du projet, y compris les coûts et l’échéancier. »
Et » En parallèle, les parties travaillent ensemble, sous la direction de Rio Tinto, pour former un consortium d’investisseurs qui financera, construira et détiendra, dans les délais convenus et suivant des modalités prévues par l’Etude de faisabilité et impliquant toutes les parties, les infrastructures multi-usages et multi-usagers comprenant une voie de chemin de fer de 650 km et un port en eau profonde. »
C’est en fin mai 2014 que la signature de ce cadre d’investissement est intervenu en Guinée en présence de l’ensemble des partenaires du projet Simandou.
« Simandou est l’un des plus grands gisements de minerai de fer au monde, avec une qualité exceptionnelle. Il a le potentiel d’approvisionner le marché mondial avec un minerai hautement concurrentiel pendant plus de 40 ans. Estimé à 20 milliards de dollars US, ce projet, dont l’objectif est de développer les blocs 3 et 4 de Simandou ainsi que les infrastructures connexes, stimulera l’ensemble de l’économie guinéenne, ainsi que le Corridor de Croissance Sud à travers l’agriculture, la sylviculture, l’élevage et le commerce. Il s’agit de déverrouiller notre immense potentiel, de soutenir nos efforts pour lutter contre la pauvreté en créant des emplois et en diversifiant l’économie, et d’attirer davantage d’investissements directs étrangers » se réjouit le ministre guinéen des Mines et de la Géologie.
Sam Walsh, chef de la direction de Rio Tinto, a déclaré : « Nous franchissons aujourd’hui une étape importante dans le développement de ces ressources de minerai de fer de classe mondiale, ce qui sera avantageux pour tous les actionnaires et les Guinéens. Je souhaite la bienvenue au Gouvernement de la Guinée parmi les actionnaires, et je remercie le Président pour son engagement continu envers le projet. »