Avant le huitième France-Nigeria lundi, Didier Deschamps a reconnu que la programmation de ce match à 13h00 (heure locale) pourrait avoir «des conséquences sur le rythme du match.» «Je ne peux pas savoir comment les organismes vont réagir», a-t-il souligné.
«Didier Deschamps, jouer à 13h, ça change quoi ?
C’est un horaire inhabituel. On a fait en sorte ces 3-4 derniers jours de se caler dessus. Le déroulement de la journée est différent. A cette heure-là, la chaleur est présente. Les Nigérians sont certainement plus habitués que nous. Ça peut avoir des conséquences sur le rythme du match. Il faudra gérer certaines situations, pas nos efforts. Aujourd’hui, je ne peux pas savoir comment les organismes vont réagir. J’ai simplement pu constater hier que les Brésiliens et les Chiliens avaient fini très fatigués.
«On l’a préparé de la même façon, avec la même concentration et le même sérieux» Allez-vous tenter, comme face à la Suisse, de faire la différence rapidement ?
Ça dépend aussi de l’adversité qu’on a. Moi, je préfère quand mon équipe a le ballon et impose son rythme à l’adversaire. Contre la Suisse, on l’avait moins eu qu’eux, mais on l’avait très bien utilisé, on s’était bien projeté. Le Nigeria n’a pas les mêmes qualités. C’est une équipe bien en place défensivement. Ça sera à nous de trouver des solutions en fonction de s’ils sont positionnés bas ou s’ils viennent nous chercher plus haut.
Contre un adversaire de ce type, faut-il privilégier la vitesse ou l’impact physique ?
C’est comme si vous me demandiez qui allait jouer… C’est une équipe athlétique avec un secteur défensif qui reste bien en place. Devant, il y a de la puissance et de la vitesse avec des joueurs tels que Musa, Emenike et Odemwingie. Ils ont perdu Babatunde, victime d’une fracture du poignet, mais ils ont plusieurs options pour le remplacer.
«Les tirs au but, j’en vois beaucoup qui les tire très bien»
Vous avez connu beaucoup de matches couperets. Y a-t-il une bonne manière de les préparer ?
Le constat, c’est que ce n’est pas comme en poule où on peut toujours se rattraper. Là, la sanction tombe à la fin du match que ce soit à la 90e, à la 120e ou après la séance de tirs au but. On est dans une configuration de Coupe. On l’a préparé de la même façon, avec la même concentration et le même sérieux. La seule différence, c’est qu’à la fin, on reste ou on repart.
Allez-vous travailler les tirs au but, au cas où ?
A l’entraînement, en rigolant, j’en vois beaucoup qui les tire très bien. Mais dans un stade, après 120 minutes de jeu, devant du monde, ce ne sont pas forcément les mêmes qui sont aptes à les tirer.»