Le comité mixte de soutien aux créanciers de la BADAM, la Banque Africaine pour le Développement Agricole et Minier, a entamé ce lundi son plaidoyer auprès des autorités afin que celles-ci s’impliquent davantage dans le processus d’indemnisation des clients.
Après trois ans de démarches infructueuses, l’Association guinéenne des usagers de banques a décidé d’appuyer sur l’accélérateur, afin de se faire entendre. Ces créanciers ont décidé de faire un plaidoyer auprès des autorités compétentes. Ce lundi 21 juillet, ils ont commencé par la primature, la Banque Centrale et le Ministère de l’économie et des finances.
« C’est une action de plaidoyer auprès des autorités impliquées dans ce processus. Nous avons déposé un courrier au département des finances. Un autre chez le Premier Ministre, et à la Banque Centrale de la République puis à la présidence de la république. Ce plaidoyer va continuer durant toute la semaine. Et à partir de demain, d’autres hauts cadres de l’Etat recevront leurs courriers de plaidoyer, ainsi que les institutions nationales et internationale » a déclaré Lansana Diawara, le président de l’AGUB.
Ce comité mixte de soutien aux créanciers qui a pour tâche d’user de tous les moyens légaux, afin que les clients de la BADAM entrent en possession de leur argent, est composé des représentants des victimes et membres de la société civile. Pour le Secrétaire chargé des médias et du plaidoyer au sein du bureau national du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC), Iboune Moussa Conté, bloquer l’argent de 10.000 clients n’encourage pas le taux de bancarisation dans le pays. « Si nous ne réglons pas ce problème, c’est un mauvais signal qu’on envoie à tous ceux qui veulent déposer leur argent à la banque. Parce qu’aujourd’hui, le taux de bancarisation de notre pays est le plus faible en Afrique de l’Ouest. Il ne faudrait pas que cette crise perdure. Et il faut qu’on y trouve vite une solution idoine pour que les victimes de BADAM soient rétablies dans leur droit.»
Dans son courrier adressé aux autorités guinéennes, l’AGUB menace de prendre la rue si le plaidoyer n’aboutit pas.
Karim Diallo