Au cours du premier sommet Etats-Unis -Afrique, le président de la première puissance économique du monde a annoncé 33 milliards de dollars d’investissements privés et d’aides publiques en faveur de l’Afrique.
Telle une réponse du berger à la bergère, l’Union européenne annonce elle aussi, le décaissement de 845 millions d’euros pour l’appui à l’intégration continentale de l’Afrique d’ici à 2020. C’est peut-être le début d’une farouche concurrence profitable à l’Afrique.
La Commission européenne a annoncé, le 6 août, le lancement de la première phase d’un programme visant à favoriser le processus d’intégration de l’Afrique au niveau continental. Doté d’une enveloppe globale de 845 millions d’euros, ce programme s’étend de 2014 à 2020.
Il s’agit, selon un communiqué de la Commission européenne, du tout premier programme de l’UE en matière de développement et de coopération couvrant l’ensemble de l’Afrique.
La première phase de ce programme, qui s’étend sur la période 2014-2017, est dotée d’un budget de 415 millions d’euros. Elle comprendra des projets dans toute une série de domaines allant de l’agriculture durable à l’environnement en passant par l’enseignement supérieur, la gouvernance, les infrastructures, les migrations, les TIC ou la recherche et l’innovation.
Au nombre des projets concrets pourront figurer, par exemple, le soutien de missions d’observation électorales effectuées par l’Union africaine dans ses États membres, ou l’amélioration de la gouvernance des migrations et de la mobilité en Afrique ainsi qu’entre ce continent et l’UE. Certaines initiatives profiteront directement aux citoyens, comme les programmes d’échange universitaire d’étudiants ou l’harmonisation des programmes d’études d’une série d’universités africaines, ce qui devrait faciliter la mobilité des étudiants et enseignants africains.
«Ce programme est surtout novateur en ce qu’il permet à l’UE d’établir un lien entre les actions de coopération qu’elle mène avec l’Afrique du nord, l’Afrique du Sud et l’Afrique subsaharienne. Il nous aidera aussi à assurer une meilleure cohérence des politiques pour le développement en créant des synergies entre la coopération au développement et d’autres politiques de l’UE», a déclaré le commissaire européen chargé du développement, Andris Piebalgs.
Ecofin avec guineetime