vendredi, mai 9, 2025

5.925 cas d’Ebola prévus en novembre en Guinée

Plus de 20.000 personnes seront infectées par Ebola début novembre si rien n’est fait pour renforcer les mesures de contrôle de l’épidémie en Afrique de l’Ouest, a averti mardi l’OMS dans une étude publiée par la revue New England Journal of Medicine.

«En supposant qu’il n’y ait aucun changement au niveau des mesures de contrôle de l’épidémie», il y aura début novembre 9.939 cas au Liberia, 5.925 en Guinée et 5.063 en Sierra Leone, indiquent les experts dans l’étude.

«Sans une amélioration drastique des mesures», il y aura ces prochains mois, non pas des «centaines» de cas et de morts chaque semaine, mais des «milliers», ajoutent-ils, soulignant que le taux de létalité des personnes atteintes du virus s’élève à 70,8%.

 

Si rien n’est fait, Ebola risque de s’installer dans la région pendant plusieurs années et devenir «endémique», selon les experts.

 

La semaine passée, l’ONU avait indiqué tabler sur 20.000 personnes infectées fin 2014. Mais le rythme de croissance exponentielle de l’épidémie a assombri les prévisions des scientifiques qui appellent à renforcer «rapidement» les mesures de contrôle, notamment lors des funérailles, et à renforcer la détection précoce des cas.

 

Selon le dernier bilan de l’OMS publié lundi, l’épidémie d’Ebola a fait plus de 2.800 morts en Afrique de l’Ouest depuis le début de l’année, le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone étant les pays les plus touchés.

 

– Vers une «catastrophe» si rien ne change –

 

«Nous sommes dans une troisième phase de croissance de l’épidémie» qui est «explosive», a affirmé un des co-auteurs de l’étude et directeur de la stratégie à l’OMS, le Dr Christopher Dye, lors d’une conférence de presse à Genève.

 

«Si nous n’arrêtons pas l’épidémie très vite, ce ne sera plus un désastre mais une catastrophe», a-t-il ajouté, expliquant que si rien ne change Ebola pourrait atteindre des «centaines de milliers de personnes» dans les mois à venir.

 

Il a souligné que cette épidémie, la plus grave de l’histoire de cette fièvre hémorragique identifiée en 1976, est «assez similaire» aux autres épidémies ayant touché d’autres pays africains ces dernières années, comme la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan.

 

 

 

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