Cette interview- du Révérend Jesse Jackson est realisee par le bureau de presse de la presidence, Dans cet entretien, cette personnalite soutient qu’il y a encore trop d’erreurs, d’incompréhension et d’idées fausses qui circulent sur Ebola.
Vous venez de vous entretenir avec le Président Alpha Condé au sujet d’Ebola. Que retenez-vous de cette rencontre ?
Révérend Jesse Jackson : Premièrement, et malgré la gravité de la crise, la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria restent des Etats stables. Ensuite, il y a encore trop d’erreurs, d’incompréhension et d’idées fausses qui circulent sur l’épidémie, y compris au niveau international. Il faut y mettre un terme par une information et une écoute de qualité. Les médias, y compris internationaux, ont un rôle à jouer.
Par exemple, Ebola n’est pas transmis par voie aérienne. Ensuite, cette crise démontre le besoin majeur de renforcer et d’investir dans les infrastructures de santé de ces pays afin qu’ils puissent mieux lutter contre ce virus mais aussi et au-delà contre les autres maladies infectieuses et mieux soigner, mieux prévenir, et ainsi améliorer la vie des populations. Ensuite, ne nous trompons pas : il faut isoler Ebola, pas les pays.
Au lieu de répandre une peur mondiale qui ne fait que générer la panique et fragiliser encore davantage ces pays, il faut urgemment des actions plus fortes sur le terrain. Nous avons besoin de plus de docteurs, de plus d’installations et d’équipements. Je voudrais aussi remercier le Président Alpha Condé pour son attention, et son engagement sans relâche dans cette lutte prioritaire pour nous tous.
Les Etats-Unis ont accéléré leur mobilisation. Qu’en pensez-vous ?
Les Etats-Unis ont un rôle de premier plan à jouer. Obama a envoyé des troupes au Libéria. Notre secteur privé et nos experts de santé apportent également un soutien. Il faut maintenant l’accélérer et l’élargir. Nous avons besoin de plus de personnel médical et d’équipements sur place.
La réponse internationale à Ebola est-elle suffisante ?
L’épidémier d’Ebola est très grave, mais elle peut être enrayée. Des dispositifs sont en place, et doivent être renforcés immédiatement. Nous avons besoin de plus d’équipements, de plus d’experts et de personnel médical sur le terrain. Il n’y a pas d’autre choix possible.
Cette région doit aussi continuer à capter les investissements. J’appelle les investisseurs à poursuivre leurs projets. Car c’est ce qui permet de continuer à créer des emplois et limiter l’impact économique d’Ebola sur ces économies. Par ailleurs, et au-delà d’Ebola, il faut sans plus attendre investir dans les infrastructures de santé de ces pays. Il faut apporter une réponse forte, rapide et sérieuse à Ebola, mais il ne faut pas paniquer. Il faut que tous ensemble, avec l’implication forte de la communauté internationale, on se concentre sur les solutions à déployer sur le terrain pour enrayer Ebola. C’est une épidémie très grave, mais qui peut être contenue, avec une approche globale et coordonnée.
Transmis par le Bureau de Presse de la Présidence