Le dossier du contrat de fourniture de 21. 700 tonnes de sucre à la société Hamana continue de défrayer la chronique dans la cité. Ce lundi 29 septembre, Mohamed Dorval Doumbouya, l’ex-Ministre du Commerce était devant les journalistes, pour apporter des éclaircissements dans ce dossier qui oppose l’Etat guinéen et la Société Hamana.
« Je n’ai pas signé le contrat de Hamana, ma signature a été imitée et mon cachet, j’ai voulu apporter des éclaircissements parce que les gens continuent à authentifier le mensonge » » explique t-il.
Ce fait remonte en février 2011 lorsque le président Condé a initié un programme d’approvisionnement de la population en denrées alimentaires de première nécessité à des prix abordables.
« Il était alors question de signer des contrats avec certains opérateurs pour l’importation des denrées. Mais il s’est trouvé que l’Etat a décidé de ne pas faire participer les opérateurs qui doivent à l’Etat » explique Dorval Doumbouya.
C’est ainsi, dit-il, le 22 août 2011, j’ai demandé au ministre du contrôle économique et financier de me situer sur la situation pour me rassurer. Mais, je n’ai eu la réponse que le 29 septembre 2011.
L’ex Ministre du Commerce est accusé par son secrétaire générale d’alors du département d’avoir signé ce contrat et transmis le contrat de Hamana au ministère des Finances depuis le 12 août, soit dix jours avant même qu’il n’ait adressé un courrier au ministre du Contrôle économique et financier.
L’ex ministre, avec un ton impératif dit ceci « au moment où nous avons lancé un appel d’offre aux opérateurs économiques pour le sucre, en juillet 2014, la société Hamana n’était pas sur la liste, raison pour laquelle, quand j’ai appris l’existence du contrat, j’ai expliqué la situation au cours du Conseil des ministres. Si on devait négocier, c’est avec ceux là qui ont leur noms sur la liste.»
Pourtant, dans une de css interviews, Mme Touré Hawa Keita, son ex secrétaire ne désarme pas, elle avait défié le Ministre en disant que c’est la signature authentique de l’ex Ministre du Commerce Dorval Doumbouya.
« Nous avons l’habitude de travailler ainsi. Si le ministre signe un document, mon devoir est de veiller à son application. Donc, nous transmettons les documents signés comme cela a été toujours été dans l’administration. Ceci dit, tous les documents envoyés doivent avoir les mêmes notifications. Il faut tout de même qu’on dise que c’est sur ordre du ministre. En ma qualité du secrétaire générale, je ne prends jamais une décision de façon unilatérale. Donc, à aucun moment, Je n’ai tenté de faire usage de son nom pour mes propres intérêts. Et à chaque fois que je suis appelée à adresser une correspondance, il est informé. Je ne vois pas pour quel intérêt je peux adresser des correspondances en son nom alors qu’il n’a pas été informé ».
Pour l’heure, chacun cherche à renvoyer la responsabilité à l’autre.
Nous y reviendrons
Aboubacar Soumah