Le groupe français Bolloré a été fortement malmené en Bourse ces derniers jours en raison de son exposition à l’Afrique de l’Ouest, où sévit l’épidémie d’Ebola.
Après avoir chuté de 7% durant la séance du 7 octobre, l’action Bolloré a bu encore la tasse, reculant de plus de 12% le mercredi 8 octobre, avant de limiter la casse à -2,8%, de retour juste au-dessus des 400 euros. Le titre avait pourtant atteint des records historiques le 1er septembre dernier à 489,50 euros en Bourse de Paris.
Les investisseurs sont devenus plus prudents et frileux face à la multiplication des informations et des mises en garde faisant état d’un probable impact économique catastrophique en Afrique de l’Ouest.
Bolloré a peu d’intérêts au Nigeria, mais il gère les ports de Freetown en Sierra Leone et Conakry en Guinée, qui restent opérationnels. Ces trois pays représentent environ 5% du chiffre d’affaires Afrique de Bolloré. Plus globalement, l’épidémie provoque un certain ralentissement de l’activité dans la zone. S’ajoutent à ce tableau inquiétant, des contestations croissantes de ses positions dominantes sur certains ports africains, notamment à Abidjan et Libreville.
En 2013, Bolloré a dégagé 10,85 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 2,3 milliards d’euros, soit 21% du total, en provenance d’Afrique, partie la plus profitable de ses activités. La Branche Transport et Logistique du groupe (51% des revenus consolidés) réalise 41% de son activité en Afrique.
in ecofin