Des localités continuent de faire preuve de réticence à l’égard des équipes anti-Ebola dans le sud-est de la Guinée, épicentre de l’épidémie, comme à Djomankoindou, située dans la préfecture de Macenta, où 16 personnes ont perdu la vie en quatre jours pour cause d’Ebola, a indiqué vendredi le correspondant de la radio d’Etat basé dans la région.
Les autorités administratives de Macenta ont décidé de faire entendre raison à ces populations, à travers une réunion de sensibilisation prévue vendredi à Balizia, sous-préfecture dont relève Djomankoindou.
Cette rencontre sera sanctionnée par « un protocole d’accord » qui sera paraphé par les jeunes et les femmes de la localité, pour confirmer leur feu vert à admettre l’intervention des agents de santé dans leur localité, durement affectée par la maladie. A cause des décès communautaires qui se multiplient, suivis des toilettes funèbres, qui se font sur ces morts victimes d’Ebola, qui selon les spécialistes constituent de véritables vecteurs de propagation du virus.
Dans la même préfecture de Macenta, la localité de Zénié, où la réticence aurait entrainé la mort de plus de 80 personnes, pour cause d’Ebola, la prise de conscience des populations de la crise sanitaire qui risque de décimer le village, aurait permis aux équipes médicales d’intervenir sur le terrain, à en croire des sources proches du centre de traitement de la fièvre Ebola installé à Macenta.
Le centre de traitement de Macenta, dont la capacité est de 35 lits, prend en charge des malades venus de préfectures environnantes. Le directeur du dit centre Dr Dimaye Bamy a indiqué vendredi que son centre compte 9 nouveaux cas, dont 6 venant de Banankoro, localité située dans la préfecture de Kérouané, en haute Guinée.
Reconnaissant que la courbe épidémiologique n’avait pas du tout baissé dans la préfecture, à cause des poches de réticence qui continuent de refuser l’intervention des équipes anti-Ebola.
Beyla, l’autre préfecture affectée et dont des malades sont admis au centre de transit de Macenta, avant leur transfèrement vers le centre de traitement ouvert à Gueckédou, compte à ce jour 10 cas positifs sur 14 cas recensés, à indiqué Dr Mamady Kourouma, directeur de l’hôpital préfectoral de Beyla.
Dr Mamady Kourouma a par la même occasion révélé la fuite d’un contact vers la ville de Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, où il aurait été cependant identifié.
XINHUA