
Les fonctionnaires à la retraite, habilités à recevoir leurs pensions dans la commune de Dixinn étaient en colère mercredi matin contre les agents des Finances de la mairie de Dixinn qu’ils accusent de soutirer, illégalement, à chaque fin du mois, des sommes variant entre 25 à 50 mille francs guinéens. En Guinée, ces personnes sont considérées comme des laissés pour compte, eu égard à la faiblesse des primes tenant lieu de pensions qu’ils touchent. Leur courroux a alors été grand ce mercredi lorsqu’ils ont constaté, pour la ènième fois, des retraits sur leurs allocations mensuelles.
« Les gens qui doivent recevoir leurs pensions sont souvent victimes. Je ne sais pas, si c’est le responsable qui dit aux agents de faire des prélèvements, mais moi, ça me choque de plus. Chaque fin du mois, c’est la même chose : on soutire des sous à ces pauvres citoyens » a condamné un jeune, proche d’un retraité.
Pour des besoins d’informations, dit-il, il a rencontré un responsable de la commune?
« J’ai rencontré Monsieur Sylla, chargé de minimum. Il m’a dit que ce n’est lui qui ordonne ces prélèvements. Nous voulons que cela s’arrête. C’est du vol », dénonce ce jeune.
Pour recouper l’information, notre reporter a tendu son micro à quelques travailleurs de cette commune.
Selon eux, ces » prélèvements servent à saisir la liste des pensionnaires et d’autres documents visant à faciliter la paie. »
Un argument infondé vu que l’administration guinéenne ne se repose pas sur le dos des pauvres retraités. Mieux, c’est une fortune, à la fin de chaque mois, que constituent ces prélèvements illégaux sur des maigres pensions. Le butin qu’ils engrangent servent plus que la confection de listes et autres documents administratifs.
Aboubacar soumah