Après la visite des militaires chez le président de l’UFR (union des forces démocratique), Sidya Touré, les principaux ténors de l’opposition guinéenne se sont réunis le Vendredi 7 Novembre au siège dudit parti. L’Objectif annoncé : la reprise de leur manifestation dans les semaines qui suivent, ce pour attirer l’opinion nationale et internationale sur le refus du pouvoir en place de signer la conclusion du dialogue politique dernier.
Au sortir de cette rencontre, Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition a cité un certain nombre de revendications dont la plus importante pour eux, est la signature des conclusions du dialogue politique amorcé au palais du peuple entre les acteurs de la vie politique, depuis 4 mois.
Si nos revendications ne sont pas prises en compte, nous avons décidé de reprendre nos manifestations dans les jours à venir. Comme le président de la République nous en a donné l’exemple, qui ne s’économise pas en bain de foule, nous allons aussi organiser un meeting pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la situation de ce pays, sur les risques de tragédie que pourraient occasionner les stratégies des autorités. Nous commencerons par un meeting tout d’abord. »
Le porte-parole de l’opposition, a dans son intervention parlé des mesures que devront prendre les acteurs politiques pour parer au pire face à la propagation du Virus Ebola, lors des manifestations que l’opposition compte organiser.
Lors de débats, les différents leaders politiques ont par ailleurs regretté du fait que jusqu’à présent la Guinée bascule dans la transition politique. L’opposition guinéenne ne manque pas de souligner l’absence des institutions constitutionnelles qui sont capables de servir effectivement de contre-pouvoir ou de recours au régime d’Alpha Condé.
Elle dénonce que jusqu’à présent, la Guinée n’a pratiquement pas mis en place toutes les institutions prévues dans la Constitution de 2010, malgré que les délais soient largement dépassés.
Parmi ces institutions, Aboubacar Sylla a parlé de l’inexistence de la Cour constitutionnelle, de la Cour des comptes, mais aussi de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Et d’ajouter : « Aucune institution indépendante des droits humains, ni du médiateur de la république ne sont opérationnelles »
A noter que cette réunion extraordinaire intervient après la visite nocturne des hommes armés au domicile privé du leader de l’UFR, Sidya Touré au quartier Minière dans la commune de Dixinn.
Mariame sylla