Un nouveau cap a été franchi dans l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Le nombre de morts dûs au virus a dépassé le seuil des 5000, avec 5160 décès enregistrés pour 14098 cas, selon le dernier bilan de l’OMS. Le précédent bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé, arrêté au 4 novembre, faisait état de 4960 morts dans huit pays, sur 13268 cas.
Ce constat intervient alors que le Mali a enregistré un nouveau cas, indépendant du précédent, un infirmier décédé à Bamako, après avoir soigné un patient de Guinée, ont indiqué mardi des sources médicales concordantes. Le pays s’apprêtait pourtant à lever la quarantaine des plus de 100 personnes ayant approché l’unique cas identifié, une fillette de 2 ans venue de Guinée et décédée le 24 octobre à Kayes (ouest).
145 nouveaux cas confirmés en Guinée
L’épidémie, la plus grave depuis l’identification du virus en 1976, est partie de Guinée fin décembre 2013. Depuis, on a enregistré 2836 morts au Liberia sur 6822 cas. En Sierra Leone, l’OMS a recensé 1169 morts sur 5368 cas déclarés et 1142 morts en Guinée sur 1878 cas. En une semaine, il y a 145 nouveaux cas confirmés en Guinée. Au Libéria, l’OMS relève une relative stabilisation de l’épidémie avec 97 nouveaux cas. En Sierra Leone, le niveau de transmission est considéré comme « intense » par l’OMS avec 421 nouveaux cas confirmés.
Le bilan au Nigeria et au Sénégal est inchangé depuis plus de 42 jours, soit 20 cas dont huit mortels au Nigeria, et un cas au Sénégal, un étudiant guinéen dont la guérison a été annoncée par les autorités le 10 septembre. Ces deux pays ont été retirés de la liste des pays où sévit l’épidémie. Au Mali, l’OMS fait maintenant état de quatre cas, qui se sont tous soldés par la mort des malades.
Le personnel de santé en première ligne
Le bilan des décès pour les membres du personnel de santé s’est encore aggravé, avec 320 morts sur 564 contaminations, respectivement 311 décès et 549 cas dans le bilan précédent.
Aux Etats-Unis, quatre cas ont été enregistrés mais seulement un patient libérien, de retour de son pays, est mort des suites de la maladie. L’Espagne a connu un cas d’infection, une aide-soignante qui s’était occupée de deux missionnaires contaminés et rapatriés à Madrid où ils sont morts en août et en septembre. L’infirmière a depuis été déclarée guérie.
Avec AFP