Le Libéria et la Guinée ont réussi, tel qu’espéré, à isoler 70 pour cent des malades et à inhumer en toute sécurité 70 pour cent des victimes. Cela n’entraîne pas automatiquement la disparition des nouvelles infections, a toutefois prévenu l’organisation onusienne.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué, lundi 1er décembre 2014, que le Libéria et la Guinée ont réussi, tel qu’espéré, à isoler 70 pour cent des personnes infectées par le virus Ebola et à enterrer en toute sécurité 70 pour cent des victimes avant le 1er décembre.
Des progrès certes, mais la guerre contre Ebola est très loin d’être gagnée, d’après les différents acteurs engagés dans la lutte contre l’épidémie. Pour l’ONG Médecins sans frontières (MSF), le virus fait encore rage en Sierra Leone, qui, d’après les humanitaires, a longtemps refusé de voir la réalité de la maladie.
A Genève ce lundi, le Dr Bruce Aylward de l’OMS faisait le point sur le plan ambitieux mis en avant il y a deux mois par l’agence onusienne pour freiner l’épidémie. Elle avait fixé comme objectif au 1er décembre de prendre en charge et d’isoler 70 pour cent des malades et de sécuriser 80 pour cent des enterrements, les dépouilles étant très contagieuses. Selon le Dr Aylward, ce programme a démontré qu’il était possible de combler l’écart énorme entre l’ampleur de la maladie et la capacité de réponse.
Le médecin a indiqué que ces mêmes objectifs ont probablement été atteints dans l’ouest de la Sierra Leone, et qu’il s’attendait à ce que la situation s’améliore à travers le pays au cours des prochaines semaines.
Le Dr Aylward a toutefois prévenu que parvenir à atteindre ces objectifs n’entraîne pas automatiquement la disparition des nouvelles infections et des pratiques funéraires dangereuses.
Malgré les lueurs d’espoirs, Ebola a tué près de 7.000 personnes à ce jour, selon le dernier bilan de l’OMS, en immense majorité au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
La coordination nationale de la lutte contre en Guinée fait état de « réticences » dans plusieurs communautés du pays dans lesquelles elle note 6 décès à la date du 30 novembre. Egalement, elle affirme avoir suivi 96 pour cent des personnes contacts de malades d’Ebola.
VOA et GuinéeTime