Les bus de la Sotragui, société nationale de transport public, évitent certains axes routiers de la capitale Conakry, même « rentables ». Ce sont les regrets du ministre des Transports, face aux élus du peuple ce mercredi matin, a-t-on constaté sur place.« Les bus ne sont pas sur les tronçons les plus rentables » affirme le ministre Aliou Diallo aux députés guinéens, dans sa présentation de son budget 2014.
Des cris ont fusé dans l’hémicyle, des députés exigeant la nomination claire de ces lieux où les travailleurs de la Sotragui ont la sueur froide.
Après l’investiture du Pr Alpha Condé, la Guinée a été dotée de 100 nouveaux bus de transport pour la Sotragui. Malheureusement, pendant les « remous politiques de 2013 », explique le ministre des Transports, 33 bus ont été caillassés et « immobilisés ».
M. Diallo fait état d’un besoin d’un milliard de francs guinéens pour leur réalisation. Mais note également, que sur les 100 bus, seulement 20 étaient opérationnels.
Une société chinoise de ventes de pièces détachées, dans le cadre des services après vente, devaient envoyer des experts à Conakry pour un contrat de maintenance. A cause de l’épidémie Ebola, regrette-t-il encore, ceux-ci n’ont pu venir en Guinée.
La Guinée n’a pas un transport public fourni. Son patrimoine ne dépasse guère le niveau de 100 bus depuis 2007. Les privés qui tentent, cahin caha, à se servir de ce vide, n’ont pas les moyens de leur politique.