C’est désormais définitif, le jeudi 18 décembre, au ministère de l’Economie et des Finances, la Commission électorale nationale indépendante a officiellement signé le contrat de révision du fichier électoral avec le Groupe Gemalto.
D’entrée, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances a déclaré : « Depuis 2011, nous avons mis en place tout un ensemble de réformes surtout au niveau des marchés publics. Nous avons mis en place, une nouvelle autorité de régulation des marchés publics. Le rôle de la Direction nationale des marchés publics a été renforcé et spécifié. Nous avons renforcé également les attributions des Grands projets qui désormais vont se charger, en plus de leurs anciennes attributions, du contrôle des marchés publics. Aussi, nous allons mettre au niveau des ministères, des chargés de passation des marchés. Donc, nous sommes pleins dans la nouvelle réforme. Elle est presque terminée ».
Le Président de la CENI, Bakary Fofana, a rappelé que c’est un moment très important pour son institution. Parce que c’est la première fois depuis que la CENI est installée en Guinée qu’un processus de signature d’un contrat recrutant un opérateur se passe au su et au vu de tout le monde. « Je ne reviendrai pas sur les différentes étapes, mais je crois qu’il faut saluer cette initiative. Parce que cela montre toute la transparence qui rentre dans le processus de renforcement de l’Etat. C’est quelque chose qui mérite d’être amplifiée. Merci à l’ensemble. Mes félicitations à l’ensemble des acteurs qui ont permis l’aboutissement de ce travail. Je crois que les règles des marchés publics ont été respectées. Il faut se féliciter que cette commission ait travaillé nuit et jour pour nous permettre d’aboutir selon les règles de l’art, au recrutement de cet opérateur ».
Signature du Contrat
Puis toutes les parties ont signé le contrat : Bakary Fofana pour l’autorité contractante (CENI), le ministre de l’Economie et des Finances et l’administrateur général des grands projets pour le compte de l’Etat et M. Charles Mevaa pour le compte du groupe GEMALTO.
Après la signature, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Diaré, est revenu sur le processus qui a abouti à la signature de ce contrat. « Il fallait que toutes les parties se réunissent après ces négociations qui ont eu lieu suite à l’appel d’offres lancé. On sait que le processus a été transparent. La commission nous a fait une proposition d’un projet de contrat et nous avons jugé opportun de réunir tout le monde autour de la table comme on l’a fait pour des dossiers importants et urgents tels que tous les contrats du 56ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée à Mamou (ville située à près de 300 km de Conakry). Les contrats ont été signés de la même façon. Donc nous avons estimé qu’il fallait tous les acteurs pour faire une signature commune et c’est ce qui a été fait. Je pense que nous franchissons une nouvelle étape, celle de rendre beaucoup plus transparent le processus de passation des marchés publics. Parce que le contrat qui a été signé est un marché public. Donc, nous estimons qu’aujourd’hui on peut être très heureux du fait que l’ensemble des acteurs se soient réunis pour faire la signature de ce marché », a expliqué le ministre.
Au nom de la CENI, le rapporteur, El Hadj Mamady Lamine Condé s’est félicité de la signature de ce contrat. « Nous pensons que c’est le début d’un processus qui va amener chez nous, un déroulement de toutes les élections dans l’intérêt de tout le monde, dans un souci de justice et d’équité. Le fait d’avoir terminé ce travail aujourd’hui dans les règles de l’art est à saluer. Nous remercions ceux qui se sont employés à cela depuis belle lurette. Nous pensons que cette signature ira dans le sens du bonheur du peuple guinéen », a conclu M. Condé.
Les assurances du Groupe Gemalto
Le vice-président Afrique Subsaharienne de Gemalto, Charles Mevaa, n’a pas caché pas sa satisfaction. « C’est pour le groupe Gemalto un grand honneur d’avoir été sélectionné pour l’implémentation de cet important projet pour la Guinée. Nous mesurons l’importance de ce projet et ses enjeux. Nous allons nous mettre au service de la Guinée à la fois, notre expertise et notre expérience acquises à travers nos projets similaires en Afrique, mais aussi ailleurs pour être au rendez-vous de la confiance qui nous a été accordée à travers cette signature de ce contrat. Nous allons dès à présent nous mettre au travail. Le temps presse, nos équipes sont prêtes. Nous allons travailler tout de suite pour que nous soyons au rendez-vous de la confiance encore une fois qui vient de nous être accordée par la Guinée ». Et de poursuivre : « Le groupe Gemalto est un groupe de plus de 13 000 salariés répartis dans le monde et qui est aujourd’hui leader de ce qu’on appelle la sécurité numérique. Quand on parle de sécurité numérique, de quoi s’agit-il exactement ? Pour nous, c’est trois secteurs d’activités principaux. C’est le secteur des télécommunications où nous offrons des cartes sim aux opérateurs de télécommunication, c’est également le secteur de la banque où nous livrons à nos clients des cartes bancaires et des services, le troisième secteur d’activité, c’est le secteur gouvernemental. Dans ce secteur-là, nous sécurisons l’identité des citoyens. Cette sécurisation de l’identité des citoyens passe d’abord par l’établissement de fichiers ou de bases de données sécurisées comme ce sera le cas ici en Guinée pour la mise à jour du fichier électoral biométrique… Le groupe Gemalto en 2013 a fait plus de deux milliards et demi d’euros de chiffres d’affaires ». S’agissant du partenaire local de sa société, M. Mevaa a précisé qu’elle a déjà un partenaire technique local. « Sachez que c’est Gemalto qui est responsable de ce projet en tant qu’opérateur technique et nous saurons remplir les différentes obligations mentionnées dans le contrat que nous venons de signer avec la CENI », a conclu le vice-président Afrique Subsaharienne de Gemalto.