De notre Envoyé Spécial-Les travailleurs de l’hôpital préfectoral de Gueckédou sont sur le point d’aller en grève. Pour cause ils réclament le paiement de leur « Prime de risque ». Un fond alloué par l’Etat en faveur de tout le personnel sanitaire travaillant dans les zones touchées par l’épidémie Ebola.
Chaque agent de santé doit percevoir 75 pour cent de son salaire mensuel. Selon le porte parole de ces médecins et infirmiers en colère, toutes les autres préfectures ont déjà bénéficié de ce fonds. La préfecture de Gueckédou reste encore ignorée.
Au cours d’un conseil médical ténu en présence du ministre du Commerce en séjour dans la ville, les travailleurs de l’hôpital préfectoral de Guéckédou ont vivement exprimé leur exaspération à l’endroit du gouvernement et particulièrement de la Coordination nationale de lutte contre Ebola. Ils dénoncent le fait que Guéckédou soit jusque là mise en marge. Si rien n’est fait dans les jours qui suivent, les hommes en blouse de Guéckedou décident de débrayer.
En jouant au sapeur pompier, le ministre Marc Yombouno exhorte le personnel médical de la préfecture à persévérer dans la patience en attendant qu’il remonte le message au gouvernement.
A rappeler qu’avant la Création du centre régional de Traitement Ebola dans la ville, l’hôpital préfectoral a fait face à plusieurs cas confirmés d’Ebola. Ici également, plusieurs agents de santé ont perdu la vie des suites de contamination. Et après la tempête Ebola, l’hôpital préfectoral est encore loin de retrouver son rythme de fonctionnement habituel.
FABERTO