La Coupe d’Afrique des Nations de Football qui s’ouvrira ce 17 janvier en Guinée-Equatoriale, ne sera pas complètement cette fête continentale qui régale comme auparavant. La Guinée-Equatoriale, ce petit pays -28.051 km² pour une population d’environ 700.000 habitants- qui reçoit – accidentellement- l’Afrique sportive cette année, semble fermé, et ses procédures administratives pour s’y rendre, compliquées.
Comment se rendre en Guinée-Equatoriale pour suivre la Coupe d’Afrique des Nations? C’est la question qui taraude l’esprit, depuis un certain temps, un peu partout sur le continent. Les journalistes sportifs, supporteurs et autres citoyens désirant rejoindre Malabo, Bata ou autres villes de cette contrée de l’Afrique centrale, en vue de participer à cette 30ème édition, sont stupéfaits.
Dans un communiqué de la Confédération africaine de Football ( CAN), les délégations officielles sont extrêmement réduites ( 30 à 65 membres). Le commun des mortels s’attendait, comme d’habitude, au bas mot 300 membres par pays.
En Guinée, la même désillusion. Mohamed Diop, le président du Comité national des supporteurs de Guinée confie ce matin à votre quotidien que « c’est seulement une place » qui a été accordée à son organisation, composée d’artistes chevronnés.
« On ne pourra que nous mettre en rapport avec nos compatriotes résidents en Guinée-Equatoriale pour constituer un groupe de supporteurs » derrière notre Onze national. Pour quel résultat !
« C’est scandaleux », réagit également Amadou Tham Camara, Président de l’Association de la presse sportive de Guinée. Dans la délégation officielle guinéenne, composée par les Autorités du département des Sports,il n’ y aura presque pas de journalistes, du moins pour l’heure.
A Conakry, il se pose la question de savoir si certains cadres ne peuvent « céder » leurs places au comité des supporteurs et autres journalistes, lesquels, sont appelés au « travail » à Malabo? Pourquoi Domani Doré et ses quelques collaborateurs ne peuvent-ils pas examiner cette question lancinante?
Pire, évoquant les demandes d’accréditation des journalistes guinéens, il est à noter que c’est la déception totale. A cette heure, l’on s’interroge sur le nom du journaliste guinéen, officiellement retenu par la plateforme de la CAF. Les deux ou trois retenus, l’ont simplement été par erreurs. Ebola est-il passé par là?
Oubliez ça. Bénéficier d’un visa des autorités équato-guinéennes, relèvent d’un véritable parcours de combattant, tant les procédures sont ambiguës.
Je trouve curieux qu’on demande qu’on présente des casiers judiciaires pour aller regarder un match de football. e trouve curieux qu’on nous demande que le ministère des Affaires étrangères adresse au préalable une demande à son homologue équato-guinéen, et que celui-ci adresse en retour une invitation. Nous ne comprenons pas. Pour moi, c’est quelque chose de totalement aberrant, et qui fait que je suis inquiet » regrette un vieux membre du Comité des supporteurs des Eléphants de Côte d’Ivoire.
Tout ce qui rend dubitatif sur l’affluence autour de cet événement qui sera dominé par les couleurs des pays qualifiés, voisins à la Guinée-Equatoriale. Comme le Gabon qui a déjà créé un « pont aérien » entre Libreville et Malabo.