La Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH) plaide en Guinée pour un « contexte politique apaisé et favorable au dialogue » pour le lancement d’une campagne de consultations nationales visant à définir les modalités d’un processus de réconciliation.
La réconciliation ne se décrète pas, elle doit se construire par le processus en cours. A ce titre, le lancement des consultations est une étape nécessaire et il est encourageant de constater que des moyens importants ont été mis en place pour permettre à l’ensemble de la population guinéenne d’y participer. Mais cette étape ne pourra être franchie que dans un contexte politique apaisé et favorable au dialogue » a déclaré Me Drissa Traore, vice président de la FIDH.
Lors du lancement le 25 mars dernier par le chef de l’Etat Pr Alpha Condé des activités de consultations nationales, Mgr Vincent Coulibaly, porte-parole du comité de réflexion , a annoncé l’’organisation prochaine des séances d’écoute au niveau des points focaux et l’implication des Guinéens de l’Etranger au processus à travers l’Internet.
Le rôle de la Commission qui sera mise en place à l’issue de ces consultations nationales et celui des institutions judiciaires devront être articulés de façon cohérente afin de garantir aux victimes le droit fondamental à la justice » font remarquer les organisations de défense des droits de l’Homme.
La Commission provisoire chargée de la réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN), qui organise les consultations, avait été mise en place en août 2011. Le président de la République avait fait de la réconciliation nationale l’un de ses engagements principaux et avait alors nommé à sa tête deux personnalités religieuses du pays, Elhadj Mamadou Saliou Camara, le Grand Imam de la Mosquée de Conakry et Monseigneur Vincent Coulibaly, l’Archevêque de Conakry. Toutefois, le processus de réconciliation n’avait pas connu de développements substantiels depuis lors.