Le combat contre l’épidémie Ebola continue de plus belle en Guinée avec l’apparition de nouveaux cas en Basse-Guinée qui devient l’épicentre de la maladie. Pour Sydia Touré, opposant, il existe un problème de « gouvernance » du gouvernement.
« Mais avec quelle gouvernance ils -les gouvernants- peuvent-ils éradiquer l’épidémie Ebola » s’interroge le leader de l’UFR, en marge de la conférence de presse de l’opposition du mercredi 8 avril.
Sydia Touré est sceptique quant à la capacité des dirigeants actuels en Guinée de finir très vite avec cette crise sanitaire. Ce au moment où à l’en croire des « perspectives claires » se dégagent dans les deux autres pays durement affectés en l’occurence le Libéria et la Sierra-Léone.
Selon le Dr Sakoba Kéita, la Guinée a enregistré depuis le début de l’épidémie 3089 cas d’Ebola dont 1919 décès et 414 cas probables et autant de décès. Ce qui fait au total 3 515 cas et 2 335 décès.
La Guinée vient d’engager l’état d’urgence sanitaire renforcé pour 45 jours, afin de venir à bout de cette épidémie dans les préfectures de la Basse-côte dont Forécariah, Coyah, Kindia, Dubréka et voire Conakry la capitale.
Pour le Coordinateur du CTE Donka pour MSF, Raphaelle Delhalle, deux défis majeurs sont à relever pour maitriser l’épidémie.
« Il faut pouvoir suivre tous les contacts des patients..Ces contacts ne sont pas des malades, mais il faut pouvoir les suivre durant 21 jours pour s’assurer qu’ils ne vont pas tomber malades. C’est très important pour maîtriser la maladie » affirme Raphaelle Delhalle.
« La deuxième chose, c’est l’adhérence de la population, l’acceptabilité du fait que la maladie Ebola existe. Et de se dire qu’en cas de symptômes, les citoyens viennent au sein d’un centre de soins. C’est la fin de la résistance, de la réticence de la population » pense le coordinateur du CTE Donka.