Poursuivant son séjour aux Etats Unis ‘Amérique, le président de la République de Guinée, chef de l’Etat, Pr Alpha Condé s’est adressé vendredi, 17 avril, accuse les opposants à son régime vouloir un « coup d’Etat » puisque « soutenus par des exploitants miniers ».
“Ils disent qu’Alpha Condé n’aime pas les peulhs. Et pourtant j’avais marié une femme peulh, Mama Kani Diallo. Pour moi, dire que je suis contre les peulhs est un prétexte pour diviser le pays. En réalité, ils ne veulent pas de dialogue politique. Ils veulent un coup d’Etat, une violence et ils sont soutenus par des exploitants miniers qui veulent s’accaparer de nos ressources”, a martelé le chef de l’Eat guinéen face aux Guinéens de Washington et environs.
Lundi, l’opposition décidé d’organiser pour une seconde semaine, successivement, des marches pour exiger l’arrêt du processus électoral en cours. En effet, la CENI a publié un chronogramme électoral que conteste l’opposition. Celle-ci voudrait voir l’organisation des élections locales avant celle présidentielle prévue au 11 octobre 2015.
Au moins trois morts et plusieurs blessés sont enregistrés suite aux violences de la semaine dernière. Des appels au dialogue fusent des institutions locales comme celles internationales. La France a aussi appelé les deux camps au dialogue. Amnesty International exige de son côté une enquête sur les accusations d’utilisation d’armes à feu au cours de ces manifestations de rue.
A Washington, le président guinéen a nié ces faits et accusé les partisans de l’opposition d’avoir utilisé des armes contre les forces de l’ordre.
“Conté n’est nullement responsable de la ruine du pays. Ce sont ses anciens ministres comme Mady Kaba Camara qui en sont responsables. Ils ont enlevé à l’Etat ses propriétés pour donner aux privés à des prix inférieurs à leurs valeurs réelles, rien que pour remplir leurs poches” accuse-t-il ses opposants depuis Washington.
Revenant aux réalisations effectuées sous sa présidence, Alpha Condé a toutefois estimé, que ses quatre ans et demi de pouvoir ont produit plus d’opportunités de développement au pays que les 30 ans passés.
Il a cité en exemple, des routes, des fermes agricoles, des Centres de Santé (CS), ainsi que de nombreux projets dans le domaine de l’habitat, entre autres.
Selon lui, les réformes structurelles et macro-économiques initiées par son gouvernement et marquées par l’unicité des caisses de l’Etat, auguraient de bonnes perspectives pour la croissance économique du pays.
“Mais avec Ebola tout a été bloqué et nous devons recommencer à zero”, s’est lamenté le chef de l’Etat, invitant les guinéens à la patience au moment où il cherche un soutien fort des partenaires internationaux pour le plan de la relance et la résilience post-Ebola, dévoilé vendredi à Washington par les trois pays de la Mano River Union touchés par l’épidémie.
Avec AGP