Le fondateur du site Wikileaks, Julian Assange, dans une tribune publiée par Le Monde, a demandé l’asile à la France. L’Elysée refuse catégoriquement d’accéder à sa demande.
Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a fait une demande d’asile à la France à laquelle l’Elysée « n’a pas donné suite » vendredi 3 juillet, du fait notamment qu’il fait « l’objet d’un mandat d’arrêt européen ». « Un examen approfondi fait apparaître que compte tenu des éléments juridiques et de la situation matérielle de Julian Assange, la France ne peut pas donner suite à sa demande », explique l’Elysée dans un communiqué. « La situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat. Il fait en outre l’objet d’un mandat d’arrêt européen », ajoute la présidence.
Dans une lettre publiée par Le Monde ce vendredi 3 juillet, Julian Assange, activiste australien de 43 ans reclus depuis trois ans à l’ambassade d’Equateur à Londres, formule une demande d’asile à la France. « En m’accueillant, la France accomplirait un geste humanitaire mais aussi probablement symbolique, envoyant un encouragement à tous les journalistes et lanceurs d’alerte qui, de par le monde, risquent leur vie au quotidien pour permettre à leurs concitoyens de faire un pas de plus vers la vérité », écrit-il.
« la France peut, si elle le souhaite, agir »
« Seule la France se trouve aujourd’hui en mesure de m’offrir la protection nécessaire contre, et exclusivement contre, les persécutions politiques dont je fais aujourd’hui l’objet. En tant qu’Etat membre de l’Union européenne, en tant que pays engagé par toute son histoire dans la lutte pour les valeurs que j’ai faites miennes, en tant que cinquième puissance mondiale, en tant que pays qui a marqué ma vie et qui en accueille une partie, la France peut, si elle le souhaite, agir », ajoute Julian Assange.
Né en 1971, Julian Assange est plus connu pour avoir publié en 2010 sur le site Wikileaks, 500.000 documents classés secret-défense sur l’Irak et l’Afghanistan et 250.000 communications diplomatiques. C’est le début de ses ennuis avec la justice américaine. En parallèle, il est dans le collimateur de la justice suédoise et fait l’objet d’une enquête pour viol et agression sexuelle en Suède pour des faits remontant à août 2010. Depuis juin 2012, il a obtenu l’asile à l’ambassade de l’Equateur à Londres.
lemonde.fr