Pour se rendre belle devant son Autorité de tutelle, ou celle placée » en-haut d’en haut », dame police guinéenne s’est fendue d’un communiqué laconique pour annoncer des mesures visant à réduire les bouchons interminables de Conakry, en cette fin de ramadan.
Sauf que sur le terrain, le constat est tout autre. Prenez ce samedi aux environs de 12 heures à Kaloum. La circulation routière semble impossible. Les accès bloqués, l’on ne remarque aucune présence de nos agents de la police routière, experts en racket. Les citoyens qui n’ont leur sort que dans leurs mains, se débrouillent.
Pourtant, au niveau de la Camayenne jusqu’à Dixinn,cette présence policière est remarquable. On a du mal à comprendre cette stratégie d’envahir une localité et déserter de l’autre côté.
Consciente des responsabilités qui lui incombent en pareille circonstance, la Direction Générale de la Police Nationale a requis l’implication active des Unités de CMIS, la Direction Régionale de Police et les Commissariats Centraux de Police de Conakry dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des Unités de sécurité routière à l’effet de rendre la circulation fluide et réglementée sur toutes les artères de la ville de Conakry »lit-on dans ce communiqué.
Difficile de voir cette grotesque situation sur nos routes après des mesures prises, jugées draconiennes au moment où elles ont été prises. La direction générale de la police nationale et allée jusqu’à proposer « les mises en fourrière et les vérifications » aux conducteurs indélicats.
Si la police n’a pas pu, d’abord en son sein, s’imposer la rigueur de ces principes, l’annonce de ces pseudo-mesures sonne tel un bluff.