Guinée-Conakry-Le président Alpha Condé vient de finir son meeting au stade préfectoral de Labé d’où il a repris ses critiques contre les anciens ministres et premiers ministres de l’ancien régime d’avoir « mis le pays à terre », a-t-on constaté sur place.
Le Président Alpha Condé, en séjour dans la région de Labé, a animé un meeting cet après midi, après 17h 45′, au stade dE Labé, dans un piteux état. Ce stade, sous haute sécurité policière, a accueilli plusieurs centaines de citoyens.
Comme à l’accoutumée, Alpha Condé n’a pas manqué de tancer l’opposition. Le président feu Lansana Conté n’était pas instruit, dit-il, mais demandait à chaque fois aux ministres si les projets étaient bons pour le pays.
Si le pays a reculé, à qui incombent-ils la faute? demande, sourires aux lèvres, le chef de l’Etat à l’assistance.
Les ténors de l’opposition guinéenne, à commencer par Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Lansana Kouyaté et autres, sont tous des premiers ministres de Lansana Conté.
Friguia
En dépit du tristement célèbre Camp Boiro, Alpha Condé note que le premier régime, sous les commandes d’Ahmed Sékou Touré, des acquis louables ont été enregistrés. Il cite plusieurs usines éparpillées dans les régions du pays tout comme dans la capitale.
Des usines, après feu Sékou Touré ont été « vendus pour des miettes », accuse le candidat du RPG Arc-en-ciel.
Plusieurs ministres du feu Général Lansana Conté sont accusés d’avoir vendu à vil prix l’usine d’alumine de Friguia à Rusal. Depuis quelques années, cette usine est d’ailleurs fermée.
Défendant son bilan, Alpha Condé martèle devant les citoyens de Labé que les résultats atteints par son gouvernement en cinq années, sont plus que ce qui a été réalisé en cinquante années dans ce pays.
Le candidat sortant a promis aux femmes des centres de santé améliorés dans chaque sous-préfecture afin que les accouchements se fassent sans parcourir plusieurs kilomètres. Et dans chaque capitale régionale, un centre hospitalo-universitaire moderne.
L’épidémie d’Ebola a pu faire assez de dégâts à cause de l’insuffisance de routes et d’hôpitaux.