Guinée-Conakry : Lundi, dans une déclaration à la presse, les sept candidats à la présidentielle d’octobre prochain ont menacé de « se retirer du processus électoral » et de boycotter le scrutin présidentiel si les anomalies sur le fichier ne sont pas résolues. Quelques heures après, le gouvernement évoque un « déficit d’informations ».
«Cette déclaration de l’opposition doit être relativisée. Je ne crois pas qu’elle prenne en compte le constat fait par la Communauté internationale hier (ndlr : lundi 14 septembre). Peut-être qu’un déficit d’information n’a pas permis à nos frères de l’opposition de savoir le travail réel qui est fait, notamment sur le fichier électoral » a réagit le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara à Guinéenews.
Un communiqué conjoint de la Cedeao, de la Francophonie, de l’Union Africaine et des Nations Unies annonçait des « avancées significatives » dans la mise en application de l’Accord politique inter-guinéen du 20 juillet. lire-le-communique-en-pdf
« Restons donc sereins. Je crois donc que la communication doit continuer entre la CENI, les partenaires technique et financier et les états-majors des candidats. C’est cela qui permettra de rassurer les partis politiques » explique Damantang Camara.
« Nous n’avons pas à donner de conseils stratégiques à l’opposition mais je suis convaincu que personne ne comprendrait que l’opposition boycotte l’élection à ce stade du processus et malgré l’implication de la communauté internationale. Ces élections constituent une étape fondamentale de notre construction démocratique, c’est une responsabilité historique pour chaque guinéen d’en faire partie » argumente-t-il.